Questions/ réponses, attitude du cheval

Le galop en entrant dans le pré, les règles sociales.

–          Que fait un cheval en allant galoper partout lorsqu’il entre dans un pré ?

Il vérifie sa sécurité, et son confort. S’il y a d’autres congénères, la communication sera progressive même dans la découverte de l’autre : je regarde, j’avance, ça peut aussi taper rapidement. Les blessures importantes sont plus à craindre les premiers jours (moins d’un mois).  

Récompense et renforcement.

–          Quand et comment les utiliser dans l’apprentissage?

Il existe deux sortes de renforcement : le positif qui sera la récompense et le négatif qui sera une pression. Pour faire entrer un cheval dans un van on peut utiliser des granulés (ou gourmandise), ce sera le renforcement positif. Pour faire travailler un cheval au sol, on utilisera plutôt le renforcement négatif (toujours suivi d’une caresse ou compliment lorsque le cheval a comprit ce qu’il fallait faire), qui consiste à le mettre en situation d’inconfort (sans qu’il est mal) par de légères pressions. Par exemple, en faisant une pression des doigts sur l’épaule pour le faire bouger que des épaules, la pression pas seule bien sur, on avance aussi  en étant placé juste devant cette épaule.

–          A quel moment le cheval a comprit l’exercice ?

Dès l’instant ou vous cessez la pression ! Donc là le timing est très très important et en même temps c’est vraiment le plus difficile ! En effet, vous voulez qu’il fasse un déplacement des épaules, pour un mouvement réussi il doit croiser son antérieur le plus proche de vous sur le devant, il faut vous arrêter pile au moment ou il est croisé. 1 seconde après il est décroisé et si vous avez arrêté la pression de la main, il ne saura pas que c’est le croisement que vous attendez ! Il faut toujours laisser un temps de réflexion au cheval, lorsque vous avez cessé la pression parce qu’il a accompli le mouvement attendu, il doit avoir le temps de se dire : « ah oui, là ça devient confortable donc c’est ça que je dois faire ! ».  

Sensibilisation et désensibilisation.

–          Désensibilisation

Le spray anti mouche est un bon exemple. On veut le désensibiliser, qu’il n’est plus peur. Pour cela il faut arrêter d’avoir le réflexe de cesser le spray dès qu’il bouge. On devrait arrêter le spray dès qu’il ne bouge plus, puis recommencer. A force il se rend compte que le spray n’a rien de dangereux et que s’il ne bouge pas ça s’arrête.

–          Sensibilisation

Prenons le stick. Le cheval y est à la fois désensibiliser, on peut le caresser avec, et sensibiliser dans le travail. On peut utiliser le stick pour le faire avancer, il y est sensible sans pour autant en avoir peur.  

Vie naturelle et auprès de l’homme, avantages de l’éthologie

Dans la nature les groupes sont fait d’un étalon, d’une jument dominante et d’autres juments. Le cheval est claustrophobe de nature, d’où l’importance des box éclairés et suffisamment grands, et qu’il est vu sur ses congénères. Souvent le stress caractérisé par des tics, coliques, de l’obésité, un comportement devenant agressif, est du à cette claustrophobie.  

Cette méthode a aussi un intérêt financier, moins de soins vétérinaires puisque les chevaux sont plus calmes et détendus, ne sursautant pas au moindre bruit. Elle apporte aussi plus de sécurité aux cavaliers, et un bien être au cheval.  

On apprend aussi à faire céder plutôt que d’aller contre. Un cheval a un instinct de fuite et donc d’opposition par nature. Il faut qu’il cède en pensant que l’idée de le faire est sienne.  

Il est préférable d’utiliser la gestuelle, d’abord puisque les chevaux ne parlent pas. Et lorsque l’on fait travailler son cheval à la voix, on laisse passer des émotions, ce qui peut être ennuyeux.

Les anglais sont reconnus comme étant les plus anthropomorphiste (un peu comme la gente féminine, donc je cumule un peu les deux ayant des origines anglaises^^). Par exemple vous voulez faire reculer votre cheval (qu’il respecte votre espace vital) : vous devez prendre une attitude ferme, droite et le regarder en fronçant les sourcils, la longe en main qui se tend avec doigt dans sa direction. S’il ne recule pas, faire un mouvement de droite à gauche avec la main tendue, ce qui bouge légèrement la longe et là avec le poids ça devient un inconfort. Dès qu’il fait un pas en arrière, arrêter le mouvement puis recommencer jusqu’à ce qu’il soit en bout de longe. Pour le faire revenir vers vous, il suffit de prendre une attitude moins « sévère » et de faire glisser la longe lentement vers vous, sans jamais tirer.  

L’éthologie est une méthode en douceur mais avec fermeté ! Ce n’est pas une méthode « douce » ! On utilise la prévention à la place de la punition !  

Le matériel utilisé en éthologie

–           le licol

Celui utilisé est très fin et pas plat comme les licols traditionnels. Il est dans une matière qui évite la transpiration. Il est fin pour être suffisamment inconfortable et avec plus d’appuis pour le cheval s’il va contre, mais sans le blesser. La longe est longue (3.70m) pour des raisons de sécurités et le travail dit en cercle, également lourde pour que le moindre mouvement soit ressenti par le cheval. Il existe des longes de 7 à 15 ms. Le licol sert à former ses mains pour mieux utiliser le mors ensuite, qui doit ne doit servir qu’à à affiner un exercice.

–          le stick

C’est le prolongement du bras. Il sert à appuyer la demande. Par exemple sur un cercle à main droite, on indique la direction en écartant la main droite et on prolonge la demande, ou on fait accélérer l’allure, en mettant en léger mouvement le stick derrière le passage de sangle. A cette distance si le cheval n’avance pas, il peut être « touché » par le stick, ainsi il comprend car ça devient inconfortable. Le stick est rigide car on veut pouvoir caresser le cheval avec, s’il n’était pas rigide on risquerait de le taper plutôt que de le caresser ! On ne punit pas avec un stick, on touche. En fait c’est même le cheval qui « touche ».  

Le poulain.

Le sevrage s’effectue en douceur pour éviter des traumatismes (contrairement  aux ombreux clubs…). Les mères et poulains sont tous mis ensemble et à partir du moment de sevrage (6 mois environ) ils enlèvent une mère à la fois. La nourriture étant déjà mixte (granulés en même temps que les mères) ils ne cherchent pas à prendre le lait d’une autre ; mais ils ne sont pas seuls et, du coup, ils restent calmes et sereins. Ils sont laissés tranquilles jusqu’après 6 mois. Ils connaissent le licol pour le pucelage, les soins vétérinaires… mais ils ne sont pas ennuyés, ni touchés les premiers mois.  

Il reste encore pleins de questions mais je pense que petit à petit en faisant les stages à la Cense, j’aurais mes réponses.

Petit à petit je mets en pratique déjà ce que je peux sur ces chevaux de club, n’en possédant pas encore. Mais je vois déjà l’efficacité de pleins de petites choses. La première simple et efficace, changer sa façon de mettre le licol ; passer d’abord son bras sur l’encolure du cheval pour aller chercher l’attache, et lui proposer de mettre son nez dedans. Et bien si on passe ainsi son bras (heuuu parfois c’est dur ! le cheval peut être grand !!), le cheval a tendance à aller mettre son nez en tout cas vers l’autre main et donc le reste du licol ^^ .

Je mets aussi en pratique pas mal de choses avec Iroquois, notamment au montoir, et d’autres encore pour ne pas se laisser dépasser ou pousser par les jeunes chevaux qu’on ramène ou emmène au pré.

En tout cas, cette journée m’a vraiment donné envie de poursuivre dans cette voie. Un cheval qu’on sent bien et pas stressé, c’est quand même chouette… même si, je crois bien, je continuerais d’utiliser aussi la voix…justement parce que je crois que c’est un plus qu’on a par rapport à ses congénères et que c’est une différence qu’il doit prendre en compte, sans devenir anthropomorphiste.

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