Lundi 26 février. J’ai d’abord rendez-vous pour mon doigt. C’est Jean-Sébastien qui m’emmène. Le tendon tient, la rééducation va être longue car , pas question, encore, de le redresser. Je dois garder l’orthèse jusqu’au 15 mars, date à laquelle je le revois. Quand il m’a proposé cette date, je lui ai répondu que je serais peut-être encore à Richebourg. Et là, il regarde sur un plan, me dit qu’il reviendra de chez des copains de Normandie, et bien il fera le petit détour et viendra me voir sur place ! Même sa secrétaire était surprise 🙃
Ensuite, direction Trappes. Ils ont failli me mettre en chambre double 😱, ma demande sur Ramsay ne semblait pas avoir été prise en compte ! Heureusement qu’il y a des simples de disponibles ! Installation, JS repart, et première prise de sang, celle d’un mois est trop loin… J’apprends que je ne passerais que demain aprèm, vers 15h… Le repas, comment dire… je ne mange pas, sauf que je n’aurais rien pour le petit déj ni le déj et après…..
Mardi 27 février . En fait je descendrais un peu plus tôt. J’explique à l’anesthésiste mon souci avec les « 9 » piqures, il tente de me convaincre de l’intérêt de cet acte, pour, finalement, m’annoncer qu’à cause de la bactérie, on ne piquait pas !😇
L’opération se passe bien, salle de réveil et je remonte aux alentours des 20H. Et là… douleurs (normales et paraît il plus fortes en générale pour les reprises), nausées et vomissement… On me propose un repas légé, impossible ! On me laisse une compote, que je tenterai de manger, le lendemain matin. Ce soir, même une gorgée d’eau ne passe pas.
Mercredi 28 février. Après avoir refusé le petit déjeuné (j’étais tellement vaseuse 🤢), je tente, donc, de manger cette compote…dans le quart d’heure qui a suivi, je l’ai vomie…
On s’aperçoit que ça vient de la morphine, pourtant à très faible dose (et je n’ai même pas utilisé tout ce dont j’avais le « droit » !). On l’enlève et me donne accupan et déferalgan. Non seulement les nausées finissent par disparaitre, mais les douleurs s’amenuisent. Je peux manger un tout petit peu le midi.
Premier levé ce matin, ce ne sera qu’un pas, ça tourne trop.
La kiné travaillera sur mon doigt, rien n’est possible avec le genou.
On repousse la radio, de contrôle à l’après-midi. Mon chirurgien vient me voir, deux fois, m’explique certaines choses et « passe » la main, je verrais ses collègues ensuite.
La radio ne sera pas faite, je ne suis pas assez en forme.
Jeudi 01 mars. On m’aide à me lever à plusieurs reprises, avec l’atèle. Nous allons faire la radio. Tout est en place. Bon, ça, en fait, c’est comme d’habitude !
En revenant, on me dit que je peux me lever et marcher sans atèle, ok.
Je ne vais pas le faire trop longtemps car, mon genou claque très fort et n’est pas vraiment stable, il se dérobe. On remet l’atèle. Il est préférable d’éviter une chute !
Vendredi 02 mars. Les claquements s’accentuent et deviennent parfois douloureux, même avec l’atèle.
Un deuxième problème se pose. Je peux , très légèrement, plier le genou en utilisant le quadriceps quadricipital, mais on s’aperçoit, avec les exercices de la kiné, que le rotulien refuse tout mouvement. Dans le lit, jambe allongée, je ne peux en aucun cas la relever, même pas le talon.
Au début, tout le monde trouve ça « normal »…
Ce matin, je sens que ça coule sur ma main…Les infirmières ne veulent pas me changer la perf 😨, je suis « compliquée » ! C’est l’anesthésiste qui vient.
La veine de la main a tenu presque trois jours ; l’hydratation, deux antibiotiques dont un très puissant, ça n’aide pas. Il trouve que celle du coude est un boulevard… C’est parti.
Samedi 03 mars. Je n’ai pas pour habitude de sonner (sauf pour demander le bassin, les premiers jours)…. Mais là ma perf me faisait mal, et j’avais un retour de sang. Ayant envie d’aller aux toilettes, je ne savais pas, si, de me lever ça pouvait accentuer le problème, donc je sonne. Je vais me retrouver avec un « et c’est juste pour ça que vous sonnez ! »
C’est déjà avec cette infirmière qu’il y avait eu un souci, lors d’une de mes opérations. Sauf, qu’après vérification, la veine est bouchée… Elle me retire tout et me dit que l’antibio restant, n’étant qu’à 21h, elle contactera l’anesthésiste.
Le coude n’a tenu qu’une nuit.
L’anesthésiste (un autre, dommage) revient donc le soir. Il cherche, il cherche et fini par trouver une veine le long du pouce, dans le poignet. Heu, ça fait mal à cet endroit !
J’ai la visite d’unE collègue cette fois de mon chirurgien, elle est supère gentille et très à l’écoute, elle essaie de me rassurer.
L’aprèm, visite de mon mari et de ma fille, ça fait du bien au moral ! Comme d’avoir ma belle-maman au téléphone, on a bien ri !
Dimanche 04 mars. L’antibio est passé, je n’ai plus que le cathéter, plus besoin de la perche à perf ^^. Mais, dans la journée, ma main va devenir douloureuse, j’ai du mal à m’appuyer sur les béquilles. Je crains un peu pour l’antibio de ce soir…
La même kiné qu’hier vient et cherche à comprendre ce qui se passe. Elle demande d’indiquer dans mon dossier qu’une écho serait peut-être utile, même si ce n’est que pour me rassurer. Vu mes antécédents, ce n’est pas une demande inadéquate.
La même chirurgienne vient également, cherche aussi à comprendre, envoie un sms à mon chirurgien et confirme l’écho et radio.
Cette fois mon mari vient seul, avec une porée qu’un de mes fils a fait 🥰
L’heure de l’antibio arrive… Et là… Toujours cette même infirmière, commence à me le mettre, je dis de suite, mais vraiment dans la seconde, « stop ! ça brûle ! » Elle me dit qu’elle n’a rien fait !!! Hum! « Là, j’y vais » Bizarrement la même douleur réapparait. Elle me prend le bras, tente des poses (et moi j’ai toujours mal !!!) et un moment : « là, ça passe ».
« Sauf que je ne vais pas tenir 30 mn comme ça !! » J’avais une sensation à la fois de brûlure et d’électricité, qui partait de la perf jusqu’au coude !!! 😰
Elle me sort « c’est normal, c’est l’antibiotique ! »
« Mais arrêtez de dire que c’est normal ! Je n’ai pas eu mal hier !! »
Elle me laisse comme ça et commence à sortir ! Je tente de tenir, mais la douleur augmente, je « cries », elle revient en me disant « vous voulez que je fasse quoi ? » « vous enlevez tout, ce n’est pas possible là ! »
Elle m’enlève tout, ne me propose pas d’autre solution et me « jette » les antibio pour demain (on commençait par voie orale), sans instruction, avec un « bonne nuit » peu aimable… Non seulement elle me ment mais, en plus, elle ne m’entend pas… j’ai vraiment l’impression d’être prise pour une conne !!
Là pour le coup, entre douleurs et colère, je craque un peu…
Peu de temps après, un homme hurle et fini par insulter une infirmière, je n’arrive pas à savoir si c’est après la « mienne »… Il est très agressif et ça dure bien 10 mn ! Il recommencera à 2h15, je commençais seulement à m’endormir ! 15 mn au moins, il a hurlé, en commençant par « au secours, au secours » puis des insultes et menaces !
Lundi 04 mars. Un peu plus de 6h ce matin, l’infirmière vient quand même, elle me sert un verre et me donne les antibio, comme je dois les prendre à jeun, elle venait vérifier. Elle a bien du voir qu’à ces questions habituelles, je ne répondais pas avec autant de sympathie que d’habitude ! Elle est partie sans me donner d’anti douleur !!!
Un peu plus tard, l’infirmière de jour arrive et me demande comment ça va, m’apporte le deuxième antibio et est très surprise que je n’ai rien eu à 6h. Je lui explique ce qui s’est passé, et demande à qui je dois faire remonter. Elle s’est excusée pour le comportement de sa collègue !! et en parle à la surveillante générale.
Ce matin, je revois le premier chirurgien, il ne comprend pas d’où vient le souci. Il ne pense pas à une rupture du tendon rotulien car la rotule ne remonte pas (ce qui est confirmée par la première radio post op et celle faite à l’instant).
Pour l’échographie, souci avec le pansement, il n’arrive pas à voir. Il hésite longtemps, je lui dis que pour ma part, il peut l’enlever, on le refera propre après ! Il finit par ôter le haut du pansement : « oh putain !! je ne touche pas à ça moi !!! » Il se dépêche de tout recoller et tente d’appeler mon chirurgien pour avoir l’autorisation de le faire. On ne parvient pas à le joindre, ni lui, ni la radiologue, ni sa secrétaire. Il me ramène dans le couloir et dit à sa collègue : « impossible de faire l’écho, il y a des agrafes partout ! » Rohhh, il y a juste une très belle ligne d’agrafes 🤣.
Je suis de nouveau dans ma chambre, avec le fauteuil ^^, et j’attends la venue de mon chirurgien et de savoir si je retourne à l’écho ou irm !
Si je dois sortir demain, j’aimerais ne pas à avoir revenir…
Sinon, pour la deuxième fois, mon pneumo annule mon rdv à la dernière minute !! (un dimanche à 20h26 !! elle est bien sympa sa secrétaire). Je pense que je vais en changer, ça fait un an que je ne l’ai pas revu pour le suivi de l’orthèse mandibulaire et que l’ORL attend son bilan pour la régler…impossible pour moi de reprévoir un rdv, avant de savoir comment se passe la rééducation du genou !
Mardi 05 mars. Nous n’avons pas fait l’échographie. La radio montre une rotule bien à sa place. De plus, elle ne remonte pas lors de la flexion du genou. Mon chirurgien est passé en fin d’après-midi hier. Il pense que le quadriceps a « souffert », en fait il est coupé pendant l’intervention pour l’accès au genou. Il n’est pas trop inquiet, je dois continuer l’atèle jusqu’à stabilisation du genou (qui doit se faire avec le temps et kiné). Si vraiment, ça ne stabilise pas il faudra réopéré pour ajouter du polypropylène, mais il dit qu’il y a déjà une bonne couche et qu’il n’a pas envi de revenir sur ce genou de suite… « Moi, non plus 😁 ».
Hier soir, l’infirmière de nuit est venue à minuit passé ! Elle était très embêtée mais bon, moi, je ne dormais pas et elle me disait , ce matin, que ces autres patients, où elle avait été en retard, était « anesthésié » par le sommeil donc n’ont rien dit 🤣🤣
J’ai pu voir la surveillante générale et signaler le comportement de l’infirmière de dimanche, sans oublier, pour autant, de féliciter le reste de l’équipe.
Ce matin, c’est un collègue de mon chirurgien qui passe, un que j’aime bien et qui m’a bien rassurée ! En fait, il m’a expliqué pourquoi le quadriceps pouvait être mis en cause, mais il a aussi essayé de voir plus loin. Après différents mouvements, il me met l’atèle et on recommence. Il me demande de ne pas essayer de lever la jambe mais juste la cuisse, il m’aide. Puis il va lâcher doucement et là… miracle (tout petit^^), ma jambe tient deux secondes en l’air avant de retomber. Il part confiant.
Mon chirurgien vient de passer, il est également confiant, me reparle quand même de cette instabilité et confirme de ne pas avoir envie de réopérer , « on verra ça dans 6 mois / 1 an ! » Il aurait aimé que ça aille plus vite.. Et moi donc !
Il n’a pas semblé convaincu pour la hanche, pour lui il faut continuer de renforcer le quadriceps.
Il a pu voir la cicatrice, car l’infirmière était là quand il est arrivé. J’ai ri parce qu’il repartait à dire « ça ne m’ai jamais arrivé… ah oui, mais avec vous, il ne faut pas dire ça ! Je touche du bois ! » et il a touché l’encadrement en bois de l’armoire 🤣🤣
Avec la kiné, à l’instant, j’arrive à « décoller » juste le talon, elle passe un doigt dessous. Tout ça va, enfin, dans le bon sens !
Vivement 12h45, heure normale de mon départ pour Richebourg !