Partie 1 : TRAPPES
Vendredi 14 avril
Rendez-vous à 13H00 à l’hôpital, pour finaliser l’hospitalisation et être prête pour, normalement, début d’aprèm. Une première petite frayeur, en haut je suis inscrite sous mon nom d’épouse (normal), quant aux admissions, elle ne trouve pas mo n dossier…il est mis à mon nom de jeune fille… Nous montons au troisième étage. Nous attendons dans le couloir, dans de jolis fauteuils, car la chambre n’est pas prête.
J’apprends également que je ne passerais qu’à 17h45. De ce fait, je bois un thé ! Autorisation de boire (sauf du lait), jusqu’à 2 heures avant l’opération !
Jeudi, j’ai été très malade ; je n’ai mangé qu’un bol de riz sucré le soir. Heureusement vendredi matin, ça va beaucoup mieux. J’ai probablement fait une intoxication alimentaire !
15h45 : douche bétadine et la fameuse blouse. Le brancardier est arrivé à 17h45.
Cette fois, je n’attends pas dans couloir. L’anesthésiste, super cool, me propose un petit cocktail pour me détendre avant les 2 piqures dans le cou. Une fois le bloc prêt, il m’y emmène et c’est parti pour l’installation finale. Une des infirmières me badigeonne tout le bras, jusqu’à la main ; 5mn après, une autre refait la même, mais avec beaucoup moins de douceur !!!
J’ai la chance de pouvoir assister à l’opération, sur écran. Le chirurgien est vraiment chouette, il m’explique ce qu’il fait. A ma remarque sur la quantité de fibres abimées, qu’il était en train de brûler, il me dit, qu’en effet, il y en a beaucoup et que j’avais fait le bon choix ! Un peu plus tard, il dit à l’infirmière : « rompus sur deux plans, il était vraiment temps ». Il me confirme que c’était pire , que ce que montrait l’IRM, et bien rompu !
Il a donc brûlé les fibres, recousus les tendons et refixer à l’os (à l’aide d’une ancre : petit tube qui restera dans l’os), s’est occupé aussi du trou du biceps, et a râper le bec de perroquet. Opération sans complication, il a mis 40mn !
Ensuite passage obligatoire par la salle de réveil, j’y resterais 40mn.
Une fois dans la chambre, je vais devoir attendre un peu avant de boire, puis manger (je n’ai mangé que la soupe et les deux yaourts), et seulement après, je pourrais me lever en présence de l’infirmière. Mes premiers pas sont un peu branlants, mais pas de vertiges.
Je ne peux pas mettre ma chemise de nuit, je garde la blouse, il est interdit de toucher à l’atèle jusqu’au lendemain.
Samedi 15 avril
Pour la nuit, je ne me couche pas tard, réveillée, surtout par la chaleur et la soif, à 1h30, puis 2h30… Je me lèverais vers 3h30 ; et définitivement réveillée à 5h00. Les douleurs sont modérées avec quelques pics.
Jusqu’à présent, je ne prends qu’une grosse dose de doliprane et antiinflammatoire , cela suffisait, mais, dans la matinée, l’infirmière me propose un Acupan. Bon, définitivement je n’en veux plus ! 1 heure après, non seulement la douleur n’avait pas diminué, et j’ai commencé à avoir mal au ventre avec des gaz… L’antiinflammatoire reste la valeur sure !
Ce matin, lors du pansement, j’ai pu voir les trois mini incisions ! L’infirmière m’a retirée le cathéter car ça saignait un peu, et que je n’avais des médicaments que par voie orale.
Ah et une autre chose cool : pas de bas de contorsion, et le must : pas de piqure anti-phlébite !!
Repas samedi, le soir mon côté végétarien pas encore pris en compte, l’infirmière repart avec mon plateau et je me retrouve sans la soupe et avec le même plat que le midi :
Dimanche 16 avril
J’ai passé une supère nuit… à ne pas dormir !!!
Je ne sais pas si ce n’est que l’Acupan, ou aussi de prendre l’antiinflammatoire sans protéger l’estomac, mais j’ai un bon mal de ventre ! Alors entre ça, le dos, les cervicales, toutes les heures je tentais une nouvelle position, en remontant la tête de lit… A 4h00, je reste quelques minutes dans la position idéale contre les douleurs, mais pas vraiment pour dormir : complètement assise, penchée en avant (pour relâcher la tête), bras posé sur la cuisse…
J’ai pris ma douche hier soir, le bras bien le long du corps (comme indiqué sur le papier remis avec les ordonnances), malgré cela, forcément, j’ai eu des mouvements douloureux, ne serait-ce qu’en décollant, légèrement (autorisé), le bras pour laver en dessous. De plus, mauvaise surprise, je découvre une supère belle allergie… vu les endroits bien rouges, je pense qu’elle est due à la blouse. Heureusement que j’ai du Célestène sur moi, comme d’habitude, ici il n’y en a pas. Par contre ,l’anesthésiste ayant fait l’ordonnance, j’en aurais lundi ; ça me chauffe un peu, mais ne me gratte pas.
Comme pour la douche hier soir, c’est de se déshabiller et s’habiller qui est compliqué. Inévitablement, je fais des mouvements, même si doux, sont douloureux ; mais, cette fois, restant assise droite, la douleur est plus vite passée.
Cette aprèm, j’ai tenté de dormir… j’ai tenté plusieurs positions, du plus plat au plus assis… heu… le fauteuil est le meilleur lit !!!
Nous sommes, mon mari et moi, partis pour une superbe balade ! Le tour du parking !! Ben, nous ne sommes pas à Goussonville … pas de forêt, pas de parc… L’infirmière me dit qu’il y a la base de loisir, mais un peu loin et je ne peux pas sortir de l’enceinte de l’hôpital…
Mais au moins, j’ai pris l’air et le soleil. Demain, je tente, en plus, de monter les 3 étages à pieds. Aujourd’hui, je me sentais oppressée (atèle ? qui après la blouse, semble prolonger l’allergie ☹).
Sinon je confirme qu’une fois l’atèle enlevée, ça devient vite compliqué ! Ok pour le bras le long du corps, mais alors, attention au moindre petit mouvement actif !!
Ce soir, nous passons sur du codéiné, je ne supporte plus l’Acupan, j’espère que ça m’aidera à mieux dormir.
La vue de ma chambre n’est pas terrible : des immeubles dont les stores extérieurs sont déchirés… jusqu’à ce que je remarque ça : (c’est un signe)
Repas dimanche :
Lundi 17 avril
6h30 : prise de la tension (qui descend enfin). Ce qui est bien, c’est que l’aide-soignant ne me réveille pas !
Avec la codéine, la douleur est, certes, moins forte mais reste, quand même, bien présente dans certaines positions. De plus, après l’avoir prise, j’ai eu la nausée pendant 2 heures. 3h30 je me lève et prend mon téléphone, je n’arrive vraiment pas à dormir car, la seule position qui est bonne pour l’épaule reste l’assise complète !
L’allergie a du mal à s’atténuer également, mais vu comme je dois avoir l’estomac détraqué, ça provoque comme une allergie alimentaire en plus de contact !
La cicatrice continu son chemin.
10h00 la kiné passe, elle est supère gentille. Elle m’explique quelques mouvements à faire et ne pas faire. Le plus ennuyant c’est que le tendon était bien rompu, et c’est à lui qu’il faut faire attention ! Elle parle d’un mois de rééducation passive avant de commencer en actif ! L’atèle est à garder jour et nuit tout ce temps…
Elle m’a dit également de bien rester l’épaule basse et posée dans l’atèle, sinon, je vais avoir mal aux omoplates 😜. Elle me l’a également posée, un peu différemment, en enlevant une des ceintures (que je ne mettrais que pour sortir et dormir) ; ce qui est cool, c’est que je n’ai plus la poitrine complètement écrasée et coincée !!
Visite surprise d’un de mes garçons, ça fait plaisir 🤩
Une fois qu’il est parti, j’allais pour me reposer mais… Téléphone à la MGEN (après avoir cherché un moment et avoir essayé, quand même, à trois reprises avant de les avoir) pour savoir si elle complétait le demi-traitement.. « Non, vous n’êtes pas à la mutuelle, demandez à la votre ». J’en profite pour lui rappeler, gentiment, que ce serait bien qu’on me réponde au courrier du 8 mars…
Puis je téléphone à ma gestionnaire. Mauvaise nouvelle, je ne toucherais vraiment qu’un demi salaire jusqu’en juillet voir août, selon la date du/et résultat de la commission médicale, sur ma demande de congés longue maladie. Pour le coup, dans le privé, c’est plus simple et rapide…
Va falloir se serrer la ceinture !
Temps maussade, un mari pas vraiment motivé, je ne ferais pas le tour du parking mais… hop, je le raccompagne en bas (ascenseur); puis, je remonte à pied les trois étages et à vive allure ! J’avoue, j’étais un peu essoufflée une fois en haut, mais j’ai rapidement récupéré ! Depuis jeudi, où j’étais malade, je n’ai pas marché !
Vivement demain, je vais pouvoir reprendre la marche et le vélo 💖
ps : Les escaliers montés entre le plat et la soupe ^^
La pharmacie de l’hôpital est en rupture du célestène et kétin !! Il ne me reste déjà que le célestène et pas assez pour le temps de la guérison…On verra à Goussonville, ce qu’il est possible de faire.
Et j’ai toujours mal au ventre 😬
Repas midi : petit loupé, riz au piment d’Espelette / omelette (qui n’en a que le nom et que je n’ai évidemment pas mangé !), yaourt nature (que la dame a échangé avec un fromage^^), et liégeois vanille.
Ce soir : même soupe et lasagnes qu’hier (pas grave, c’est bon), tartare et compote pommes (tiens c’était marqué crème au chocolat!).
Allez vivement demain matin et l’acte 2 : Goussonville
