Ce matin, après « mes » chevaux, me voilà partie direction un haras… Là, je dois voir le cheval de France. Il s’appelle Paymopa, c’est un criollo de 7 ans. Il est plutôt du style craintif, et elle-même, ayant fait deux chutes dont une importante (poignet cassé), a du mal là à le remonter.
Elle était venue me voir travailler avec les miennes et a fait les toutes premières bases avec le sien. Ce qui l’avait « calmé ». Aujourd’hui je lui ai bien rappelé que je ne donnais pas un cours, que pour cela il y avait des professionnels, avec lesquels je continu d’apprendre ! Elle m’a regardé faire.
J’ai abordé ce cheval, comme avec Genga à ses débuts. Sauf que lui, il n’a pas de problème de confiance en l’homme ! Mais un manque de « respect » ! Je suis allée le chercher dans le petit pré, bien sur dès mon entrée au pré, je refais tous les gestes appris, qui me semblent aujourd’hui si naturels… Je lui mets le licol et, de ce pré vers le manège je vérifie une petite chose. Je le fais marcher légèrement derrière moi, et je m’arrête.
Bien sur la première fois il arrive bien près mais, néanmoins, ne me dépasse pas. Je le fais reculer, quelques (longues) secondes immobiles et nous repartons. Et de nouveaux, je marque l’arrêt… A la troisième fois, il est arrêté pile en même temps que moi et donc bien derrière. Je n’ai fais avec lui que les bases, respect personnel avec immobilité, (le plus dur ça !), capter l’attention et bouger les postérieurs, désensibilisations, déplacements antérieurs et postérieurs par sensation et les postérieurs seulement à distance.
J’ai fais un récapitulatif, de ce qui était à travailler pour le rendre plus léger et ce qui l’était déjà (le reculé au mousqueton est vraiment léger chez lui, reste à voir à distance). France a fait trois petits films ou on voit bien avec la cordelette et la corde ! En tout cas, c’est un cheval agréable et qui apprend vite !


Sinon la suite extra, c’est le cours de ce soir ! Je ne sais mais au fond de moi je sentais qu’il y avait de l’obstacle dans l’air… pourtant j’avais Canarian, mais … une fois ou j’étais absente, je l’avais et ils avaient sauté… Ce qui est bizarre c’est que j’avais envie de mise en selle ou dressage mais, en même temps, j’arrivais à me dire : « ben, si on saute, ce ne serait pas mal non plus… » Bonne détente, j’aime bien Canarian, il est confortable (idéal pour mise en selle)… et avec lui pas besoin de cravache ! Florent installe, tout en expliquant, le premier saut : croisillon et barre au sol derrière. Je me mets en route pensant qu’il avait fini… aie, aie ! Il n’était pas de bonne humeur ce soir ! Je lui ai dit : « mais si je t’ai écouté, tu parlais de la barre au sol là ! ». Il me répond sèchement : « ok, ben vas-y ! » Vu le ton, je refuse… « Assumes maintenant, vas y ! », de nouveau je refuse, et il ajoute : « surtout avec Canarian ! »
Là, il paraît que j’ai blêmi, Sylvie m’en a fait la remarque après le cours… Forcément, j’ai pris peur ! Pourquoi a-t-il dit ça ?? que fait ce cheval face à l’obstacle ? Du coup je laisse passer quelqu’un avant, mais j’y vais de suite après pour ne pas prendre le temps de faire monter ma crainte. On arrive au trot (et pour tous les sauts jusque la fin) sur le croisillon et en effet le cheval prend le galop dès la réception. Pas de soucis, impeccable avec Canarian ! Je remarque juste qu’il a tendance à couper le virage dans le mauvais sens… La barre au sol devient un vertical, qui montera au fur et à mesure. Et là, Florent sur un des passages (juste après qu’il ait monté la barre) me dit : ta rêne à droite. Canarian essaie d’éviter, le croisillon est très légèrement pris à gauche, mais on rétabli avant le vertical. Sur les sauts suivants je garde ma jambe gauche un peu plus ferme, et ma rêne de droite légèrement ouverte. Je dis à Sylvie que je suis contente car dès que je reprends les rênes en allant vers la piste, Canarian est aux « commandes » et on y va !
Elle m’a dit qu’elle était vraiment surprise de le voir comme ça ce soir aux sauts, car il n’est pas du style facile ! (dérobe facilement) D’ailleurs à la dernière hauteur, Florent fait sauter 3 chevaux, moi j’y vais et là : « j’ai dis untel et untel mais pas tous ! » En rebaissant la barre au niveau d’avant ! Cette fois le ton était plus cool, c’était pour le cheval trop haut… Et ce n’est pas le cheval qu’il voulait faire travailler mais le cavalier ! Enfin, à part un saut, ou Canarian manquait de punch, je me suis retrouvée un peu assise en lui demandant à la fois d’accélérer et freiner (avec – encore !! – mes mains !), je n’ai eu que des compliments ! Mais en plus je me sentais bien ! Quand même j’avais les étriers un tout petit peu long, et au premier saut (haut) j’avais les rênes un peu longue aussi pour le gérer « parfaitement », après. Du même style que Friedland : surtout pas trop de main et bien le canaliser après le saut ! D’ailleurs j’ai également bien complimenté Rachel avec Friedland ! Comme elle dit : « une fois que tu as compris son fonctionnement c’est un plaisir ! »
Enfin voilà, une journée intense et super ! Mais j’avoue que là, le dos……………..