Ah bon, et où ça ?
Samedi a été une journée d’enfer ! Debout 8h15, ah mais déjà la nuit a été courte !
Nous étions au resto de Sophie à Orvilliers, avec notre petite table habituelle mensuelle… Donc couchés tard, enfin tôt … A 4h27 je ne dormais pas encore, vers 6h00 le petit m’a appelé (un cauchemar), et donc 8h15 debout.
9h au haras (Flex), 9h45 à cheval, avec une autre dame qui monte tous les samedis.
C’est Fanny qui nous donne le cours ; plus « traditionnellement » que mes deux premiers cours et avec un autre cheval !
Je suis plutôt calme et je m’aperçois vite que Le Sphinx, contrairement à Noble, avance très bien, à peine besoin de serrer les jambes.
Fanny, elle est vilaine… elle n’a pas arrêté de me contredire !
Bien sur je me moque là car, en réalité, c’est plutôt moi qui ai ce don !
Mais bon, parfois, j’aimerais bien qu’ils se mettent tous les deux juste quelques secondes à ma place (ou même à la place de leurs élèves) : une hyper lordose ne se corrige pas comme ça, un tassement de vertèbres encore moins et deux ans d’apprentissage à oublier…
Cet ensemble fait que j’ai l’impression de devoir faire attention à tout en même temps, ma position, ma manière de faire, apprendre aussi à connaître ces nouveaux chevaux et leur manière de fonctionner, j’ai un peu l’impression de calculer plus que de faire du cheval ! En même temps, il n’y a rien de désagréable et je fais ce qu’on me demande, mais si j’ai mal je râle forcément… En fait le jour ou je ne dirais plus rien ce ne sera pas bon signe…
J’ai 38 ans et dans tout ce que j’ai fais il n’a jamais été bon signe de ne plus m’entendre du tout… Même avec mon mari je râle encore ! Je ne suis pas prof mais il me paraît logique (oui je sais la logique des femmes… (ou alors ce n’est qu’un rêve que les profs soient ainsi ), si on sait ce que l’élève ressent il est plus facile d’expliquer comment et pourquoi corriger !
Fred a su le faire pour les étriers… pas du premier coup mais il m’a écouté quand je lui ai expliqué comment je me sentais si je n’avais pas une différence de longueur avec mes étriers ! Du coup, il a présenté son explication, pourquoi il fallait corriger cette manie et ne pas continuer de monter avec un étrier plus haut, autrement ! Du coup, je comprenais mieux aussi, et même si j’ai mal, il faut que je trouve ma bonne position, sans nous rendre le cheval et moi bancal par une longueur d étrier différente !
J’ai toujours aussi mal au dos après une séance mais ça dure moins dans le temps que la toute première, et je me suis sentis un peu plus à l’aise aujourd’hui. De toute façon je sais que je suis chiante, je ne contredis pas mais j’explique ce que je fais ou ressens… Et encore, il y a un certain nombre de fois où je ne dis rien… Mais ça, je n’aime pas car j’ai l’impression de me retrouver à Taco…
Je n’ai pas envie d’apprendre en la fermant (je dis bien fermant comme on apprend aux futurs moniteurs ou gens du métier, pour moi c’est avant tout un plaisir)! Je suis adulte et même si je fais ce qu’on me demande car j’ai tout à apprendre, je considère qu’on peut aussi un peu écouter.
Ecouter ne veut pas dire être d’accord ni plaindre… mais juste comprendre pourquoi l’autre agis de telle manière… Avec Fanny, un moment j’ai pu lui dire que je n’avais pas du tout senti mes mains se mettre en avant…
C’est bénin, seulement je me dis que si elle sait que je ne m’en rends pas compte elle, elle peut plus souvent me rappeler à l’ordre ! (ce qu’elle ne manque pas de faire ). Petit exemple quoi !
Et puis je me remets en question tout le temps… c’est une habitude, c’est même trop… mais je sais que cela ne se voit pas… Intérieur. Je rentre vers 11h15, je me lave les mains (ne change même pas de tenue) et je file voir mon psy (pas étonné de me voir courir !).
12h 20 je suis de nouveau à la maison, je me change cette fois et bois un café (pas le temps de manger) et avec Jean-Sébastien, nous repartons ! Il a un tournoi de foot en salle ! Et pas un petit ! Pour la première fois, depuis très très longtemps, ils ont été qualifiés pour la coupe des Yvelines ! On voit le changement d’entraineur, plus technique, celui-ci, que physique !
Mais ce qui est génial c’est qu’on s‘y prend, à crier pour encourager, à avoir des nœuds dans l’estomac quand on voit les boulets arriver dans les cages (le mien est gardien !) Ca a duré jusqu’à 18h ! Mais pas pour rien car ils ont eu la coupe du Fairplay et des vainqueurs ! Arrivés premier contre Les Clayes !
Et pas peu fière la maman car c’est un penalty arrêté (par mon fiston) suivit d’un penalty réussi (par Julien qui avait tout manqué durant les matchs… son père était persuadé qu’il ne marquerait pas !) pour eux, qui les a fait gagné ! Rentrés vers 18h45, je ne descends même pas de la voiture, je dépose JS, raccompagne Baptiste et vais chercher Louis-Marie au Haras.
Pffffff remuant ce samedi !
Aujourd’hui, j’ai enfin l’impression de commencer à évoluer. Pour la mise en place du dos, rien dit Fred , j’ai fais mes exercices de respiration (très efficaces !), une remarque juste pour mes jambes que je ne sais pas encore naturellement détendre !
Il m’a laissé choisir entre Noble et Le Sphinx, comme il en longeait un autre j’ai préféré prendre Le Sphinx, et j’avais vaguement compris que je ne serais pas seule… De plus, nous ne resterions pas au pas !
Il s’est beaucoup occupé de Camille qui est une dame d’un autre niveau que moi, mais je crois que je savais ce que je devais corriger donc comme d’hab je n’ai pas vu l’heure passer ! On a pas mal trotté (en levé) et j’arrive enfin plus souvent à ne pas partir les mains en avant et surtout à ne pas trotter avant le cheval ^^, mes arrêts sont plus net et précis, je tire moins souvent, réflexe là encore à corriger mais quand on sait pourquoi (là Fred est génial, il explique tout) et qu’en plus c’est pour le bien du cheval, c’est plus facile à ne pas oublier. Et puis je pense qu’il avait quand même un œil sur moi !
Laurence qui avait vu le cours de jeudi, qui était là au centre ce matin, me demande un moment avec le sourire : « Ca va mieux que jeudi non ? Tu es bien, là ? » Je réponds oui, c’est vrai mais pas parce qu’il n’y a pas de vent, ni parce que c’est Le Sphinx, mais je commence en effet à comprendre les choses comme elles doivent être ici (et surtout comme elles sont plus agréables, pour la plupart : comme pouvoir monter sans devoir impérativement et continuellement serrer les jambes !). Elle redit « Et tu as le sourire ! »
Un bon cours ou je sais que je dois rentrer d’avantage mes pointes de pieds, et toujours ne pas trop me pencher vers l’avant…. Et parfois aussi ce vilain réflexe de tirer pour s’arrêter, au lieu de bien se mettre en arrière et donc de lever légèrement les mains.
J’espère que ce que je ressens comme progression en est bien une, car là pas un mot !
On y retourne vendredi, avec Fanny et Nathalie ; Fred s’occupera de Camille.