Quoi de meilleur qu’un grand bol d’air à cheval ?
Pour son moral comme pour le mien !
Hier matin au cours avec Rosine, ça n’a vraiment pas été le top… Je n’arrivais plus à me mettre au trot en suspension, le galop si… Elle partait mal à ma demande et recoupait la piste trop souvent… J’ai dû me fâcher à plusieurs reprises…
J’ai remarqué qu’avec du travail au sol effectué avant, elle était bien plus fluide montée…
Ce matin après ce travail, qui a été direction dressage, nous n’avions plus le manège de libre, car il allait être mit à plat. Du coup je ne travaillerais pas mon trot en suspension…
Par contre j’en ai profité pour sortir, nous avons même pu travailler le galop en suspension !! Première fois que je galope à l’extérieur avec elle. Elle a tenté une fois (et pas longtemps) d’accélérer seule le galop… une fois seulement !
Sur le chemin du retour j’ai fini par me décider à prendre le bout de route… 3 voitures sont passées. La première, je l’ai vu arriver de loin sur ma gauche, j’ai arrêté la jument et la voiture est passée lentement, elle avait les oreilles dressées, mais n’a pas bougé. La deuxième, je l’ai faite avancer le temps que la voiture nous double. La troisième est arrivée de face. Elle s’est légèrement écartée mais pas de signe d’affolement. J’étais bien contente, et elle a même du repasser devant cette troisième voiture, qui était arrêtée mais moteur en marche !
Ensuite je l’ai faite brouter. Justine a remarqué que la jument ne bronchait pas avec la longe sous le pied ou autour, ni même derrière la croupe… Du coup elle m’a posé des questions et m’a demandé de lui montrer pour Nonette.
Voilà un grand bol d’air, un moment ou enfin je ne me pose plus de questions. Tout me parait possible, tout ce qui est positif bien sur … C’est reposant de ne pas se demander pourquoi ce mot rappelle de mauvais souvenir, et pourquoi il est dit d’une manière et ressenti autrement… Pourquoi le moindre geste peut vouloir en dire un autre… Pourquoi chercher ce qu’il y a derrière… Mais comment empêcher ses questions m’envahir ?
Avant ce bol d’air, j’ai réussi dans ce câlin du matin, j’ai réussi juste quelques minutes à me dire, que c’était bien nous, qu’on était ensemble, que tout était vrai. Quelques minutes… avant de devoir me battre pour chasser ces idées stupides (mais vraies ou pas ??) qui pointaient…
Combien de temps pour oublier ? Pourrai-je oublier ?