Un week end qui a été intense moralement, et un peu physiquement, riche aussi en émotion… Ce degré est vraiment intéressant et beaucoup moins statique que le degré 3. On a également pas mal marché, car nos chevaux étaient en bas et nous avons beaucoup plus travaillés dans la carrière du haut.
J’avais cette fois ci Fleur, la seule jument du cours. Elle m’a beaucoup fait penser à Genga, dans la morphologie (bien que certainement un peu plus grande) et surtout dans le caractère et la finesse ! Pascaline m’a confirmé que c’était une jument sensible et fine, mais qu’elle était capable du pire ! Je me suis vite aperçu que je devais être très claire dans mes demandes…
Pendant deux jours et demi, nous avons travaillé plusieurs exercices en isolé. Les dernières heures nous avons assemblé le tout ! Et là… dur, dur !!! Il y a encore du travail . Nous avons fait ça comme sur une serpentine, dans le même sens, sauf que nous tournions autour d’un plot, à chaque bout.
En détail, avec exercice travaillé :
1/ départ en diagonale : impulsion, puis direction
2/ juste avant le plot mettre son cheval en : flexion verticale
3/ tourné autour du plot avec le cheval toujours en flexion et jambe isolée pour l’incurvation : flexion et incurvation
4/ repartir vers le plot opposé en diagonal et redonner l’impulsion.
Et bien, sur papier c’est bien plus simple qu’en vrai !
Au départ, je manquais d’impulsion, ça je l’ai vite corrigé… Ce que je n’ai pas réussi au premier passage, c’est la flexion. En fait, je faisais une rêne indirecte pour tourner, avant de demander la flexion.
Comme dans l’après midi, ou j’ai « craqué » (dernier jour)… Je devais retravailler le « go » pour un départ au galop du pas. Il fallait pouvoir partir au galop sur la piste, ensuite, nous faisions une demi volte pour passer le cheval au trot, et nous devions reprendre le galop sur la piste en étant sur le bon pied, suite au changement de main…
Toute seule je travaille le go suivit de la demi volte. Là elle ne me donne plus la flexion légère. J’ai du vraiment insisté pour la ravoir. Mais je parviens à prendre le galop, et à la repasser eu trot sur le demi cercle. A mon tour de passer devant Pascaline et là… cata… Je prends bien le galop mais elle ne repasse pas au trot… Première faute, je demande le trot en accompagnant trop du bassin comme pour le galop…Je corrige… Ma jambe isolée ne semble pas assez « forte », j’essais de corriger…
Et là je commence à être désappointée… A l’arrêt je fais une jambe isolée (en effleurant), Fleur bouge immédiatement les postérieurs et vraiment légère !! Alors pourquoi sur le demi-cercle je devrais mettre plus de jambe ?? Ensuite, je me suis « agacée » car seule j’y étais parvenue, j’avais également réussi à me « fâcher » et là, devant Pascaline, rien…
Forcément je me prends les remarques, et elle prend pour excuses ce que je lui dis… Pour moi c’est une information voir une question : pourquoi seule j’y arrive et pas devant elle… Je crois qu’elle a comprit cela une fois que les larmes sont montées… Car là : « Ça, ça fait référence à ta vie » me dit elle. « Oui mais quoi ?? »
Du coup elle me donne une explication très intéressante, qui expliquerait entre autre chose, pourquoi les gens prennent ce que je dis comme justificatif ou excuses, alors qu’en fait je pose souvent une question…
Voilà ce qu’elle m’a dit : « Ecoute bien, je vais te dire par rapport au cheval et tu vas faire rapidement la relation. Tu lui demande quelque chose, ta demande n’est pas claire, le cheval ne t’écoute pas. Tu essais autrement et toujours rien. Là tu acceptes. Un moment il faut savoir se fâcher, même si là le cheval n’y est pour rien, tu dois te faire écouter. »
Et là bien sur, pleins d’images viennent …. Et puis samedi j’ai fixé la date d’examen (en mai) et ça aussi déjà ça travaille !! Je lui ai dis, « imagine, ça fera pareil le jour de l’examen… je vais tout rater… » Enfin cet exercice je l’ai quand même réussi… à voir avec les miennes maintenant ce que ça peut donner… Voila cette manière d’apprendre l’équitation nous renvoi à tant de choses… c’est sans cesse une remise en question de soi, qu’on n’apprend pas en club dit « classique ».
En fin d’aprèm on a aussi fait du déplacement avec une seule rêne et là quelle joie ! Bon, il nous reste à apprendre à passer la longe par-dessus la tête du cheval rapidement, pour corriger quand on veut le faire tourner avec une rêne de support et que ce n’est pas efficace ! Là j’ai même réussi mon arrêt avec le wo et sans la rêne ! Pascaline nous a tous félicité à la fin de la dernière journée, nous étions fatigués mais bien heureux ! Nous l’avons remercié car, comme d’ab, elle a été vraiment géniale. Nous avions un bon groupe même si deux ont du arrêter. En fait Françoise et moi, nous avons compléter un groupe de 4 (karen, Christian, marie et Anne-Marie), qui finissait leur degré 3 et enchaînait le 4. Marie a des problèmes de santé et ne pouvait plus monter dès le vendredi aprèm… elle est passée en auditrice. Anne-Marie, a eu un coup de cœur pour son cheval mais angoisse dès qu’elle est dessus… Du coup lui aussi devient anxieux et c’est souvent la chute.
Samedi après-midi, tout semblait bien se passer jusqu’à…. Pascaline nous installe un slalom. Elle déplace un obstacle qui se retrouve posé en équilibre. Mistrao est le nez devant cet obstacle. Anne-Marie le voit bouger et demande à ce qu’on le déplace. Son stress monte, elle imagine l’obstacle tomber et donc son cheval partir et l’embarquer. Manque de bol, le « danger » va venir de derrière elle ! Karmen arrive à pied et au trot … Mistrao prend peur (du bruit ?) et se retourne violemment vers Karmen puis prend le galop. Anne-Marie se retrouve couchée sur le cheval, et fini par tomber… Elle a eu mal mais apparemment rien de grave. Elle est, du coup, rentrée chez elle. Mistrao est en pension à La Cense, et avec les étudiants ou instructeurs qui le travaillent il n’est pas à ce point… Comme le dit Anne-Marie, c’est un coup de cœur mais ce n’est pas un cheval pour elle…
Voilà, enfin sinon pour nous les 4 restants c’était plus de passage et un travail qui a avancé plus vite… Les exercices (dans le désordre) :
– le slalom pour travailler la direction à l’assiette uniquement (focus, assiette, jambe) et une rêne directe pour corriger si besoin.
– le trèfle pour la direction et impulsion
– tourner autour d’un objet (obstacle, plot) pour l’incurvation
– le go pour l’impulsion et le wo pour l’arrêt sans rêne.
– pour les flexions verticales : le long de la piste, au pas puis au trot, en gardant l’allure
– on leur a apprit aussi à aller dans les coins
– reculer avec la flexion verticale
– bien sur on a revu les déplacements latéraux….
Garder en tête cet ordre de travail : direction / impulsion et flexion. Et maintenant à nous de se mettre au travail avec les nôtres, et vivement la suite !
Le 18/01
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