J’ai écouté le médecin, je ne fais pas d’exercices ce week-end ! Juste une petite marche d’un km ce matin, et le tour du pré hier et ce soir. Dipti se met à mes côtés et marche à mon rythme, elle fait même attention où je pose mes béquilles, jusqu’à finir par me dépasser. Et, une fois devant, elle surveille d’une oreille et parfois se retourne.
Les nuits sont compliquées. Nous avons trouvé le moyen que je dorme les pieds surélevés mais … Vivement qu’on achète les somnifères !
Lundi 27 Septembre
1ère séance de rééducation ! Je commence donc par la prise de température, puis direction la balnéo ! Punaise comme c’est agréable cette eau chaude ! Exercices : un aller-retour de marche normale, puis sur la pointe des pieds, puis en fléchissant les genoux. Ensuite, c’est le step, on monte et descend avec le pied et on alterne. Trop contente lorsqu’elle me propose le vélo, mais bon… même dans l’eau, c’est trop tôt ! Elle me demande de ne faire que des allers-retours. Je termine avec la frite. Je dois la faire aller sous l’eau (en la mettant sous mon pied) et plier le genou pour la faire remonter, chaque jambe à tour de rôle par série de 15.
A peine sortie de l’eau, je vais à la salle : skate, presse, marche à 2km/h pendant 15 mn. Je termine par 10 mn de vélo/bras (pour « reposer » le genou ^^). Je me dirige ensuite vers la salle kiné. Ce sera le kinetec mais ce n’est pas moi qui gère, c’est 15mn et jusqu’à 75 degrés, mais bon mon genou a déjà bien travaillé ! J’enchaine avec la cacahuète, puis il me met un élastique autour des 2 genoux et le ballon au milieu. Il faut presser le ballon et écarter les genoux contre l’élastique. J’arrête, assez vite, celui-ci car le ballon appuie sur ma douleur du début (en interne droit) et l’élastique me sert un peu trop. Il me fait un massage pour terminer.
Le taxi est à l’heure, on rentre et on vérifie les dates et heures des rendez-vous.
Lundi prochain c’est le rdv radio et le chirurgien !
Vendredi 01 Octobre
C’est le dernier jour de ma première semaine de rééducation ! Les nuits sont meilleures, merci le somnifère ! Mercredi, comme lundi, je commence par la balnéo et les mêmes exercices. On ajoute une frite. En salle sport : skate, tapis de marche à 2 km/h durant 20 mn, et la presse. Salle kiné : kinetek, on monte jusqu’à 85 degrés, je poursuis avec la cacahuète et pression sur le ballon, lever le bassin. Il me met du chaud dans le dos, il termine avec un massage musculaire.
Aujourd’hui, en balnéo, on ajoute une fritte ; trois, ça commence à se faire sentir ! Sur le step, c’est en « sautant ». Pas de vélo mais, entre deux barres, je dois ramener mes genoux sur la poitrine.
En salle sport : je décide de commencer par le tapis de marche vu qu’il est libre ! 25 mn à 2,5 km, et la presse 30 mn.
En salle kiné : massage lymphatique mais avec l’appareil (bottes qui compressent les pieds, puis les mollets puis les cuisses). Il le programme pour 20 mn, sauf que…ça ne fait pas 10 mn, 3 compressions et … je ne me sens pas bien… C’est comme un vertige suivi de nausées ! On arrête et après consultation avec sa collègue, il décide de ne pas retenter de suite ! J’avais l’impression de trembler de partout… Dorotha m’apporte un verre d’eau et on attend que ça se calme, avant de partir sur d’autres exercices. Cacahouète, ballon pression, on termine avec les jambes surélevées, on met un poids d’1 kg sur la jambe « malade » et 2 sur l’autre, il faut les tendre et redescendre très lentement. Je termine par le levé du bassin. Entre deux, je vais récupérer le compte-rendu chez Yahia. A l’examen il me confirme que je pourrais être à 110, si on insistait un peu mais que ce n’était pas le but, et que c’est sans effort que j’atteins le 90 ! Pour lui, tout est correct et le chirurgien devrait être content ! La douleur restante serait de la prothèse elle-même. Et, il est probable qu’en effet, les muscles étaient atrophiés et du coup de les étirer est compliqué et long… Ce serait au moins une explication de ma « lenteur » !
Je n’y retourne que mercredi prochain, j’ai hâte !
15h45 Nous arrivons aux admissions. Ayant choisi la chambre « confort », une dame m’y accompagne. Dans la chambre, après avoir choisi les trois magasines, il y a les serviettes, le peignoir, un petit coffret cadeau de soin.
1ère prise de sang, vérification de l’efficacité de la piqure d’EPO. Douche complète à la bétadine, et repas léger, ils n’ont pas connaissance des menus végétariens.
Lundi 30 août
Forcément, la nuit n’a pas été bonne. 8 heures : c’est de nouveau une douche à la bétadine et la tenue ^^
9 heures : je descends dans une grande salle se trouvant près du bloc. On me prépare, une perfusion et 9 piqures dans le genou, 5 pour anesthésier les nerfs et 4 pour anti-douleur après l’opération !! Et bonjour, comme j’ai douillé ! J’ai demandé pourquoi elles n’étaient pas faites après l’anesthésie locale ? Et bien nous devons réagir à l’aiguille touchant le nerf !! Et bien pour réagir, il y a des moments, tu réagis bien !!! Par contre, les piqures anesthésiantes du rachis et le rachis lombaire, là ça été ! 10h J’entre dans le bloc, on m’installe, installent le champ. Le haut du corps commence à me gratouiller ! Je pense commencer une allergie à quelque chose (la blouse ?) mais pas de traces. Ce n’est pas simple de se gratter avec la perf et l’appareil au bout de l’index !
10h30 : l’opération commence. Il y a les odeurs et les bruits, l’anesthésiste me demande si je souhaite être « choutée », mais pas du tout ! J’aurais même aimé voir ^^. Ayant vu une vidéo, j’imaginais là où il en était par rapport aux bruits ! Et puis le Docteur Lavelle qui dit : « il n’est vraiment pas beau ce genou !! »
Un moment je cries « houlala ». Tout le monde s’arrête. « Non, non, non, ce n’est pas un houla de douleur mais j’ai été surprise ! » En fait, il venait de donner un gros coup sur le genou (ou dans cette zone) mais j’ai ressenti les vibrations dans le ventre et bas du dos ! Pas très agréable comme sensation… Après, j’arrivais à devancer en contractant mes abdos.
Un autre moment, je venais de me « gratter », mes pulsations sont arrivées à 162, voir un peu plus, car elles redescendaient quand je me suis retournée pour voir, lorsque l’alarme s’est déclenchée, donc ça pouvait être un peu plus. Un bon coup de flip pour tous, mais je me sentais bien. Par mesure de précaution, il me remet de l’anti-douleur. Dans les 15 mn qui suivent, je suis prise de nausées avec baisse de tension et fais un petit malaise.
12h30 je vais en salle de réveil. Je refais un malaise à la suite d’un anti-douleur… On me met une espèce de botte qui refroidie et compresse en même temps. C’est ici que j’apprendrais que mes picotements étaient dus à la rachis lombaire, et non à une allergie. Je vais y rester quand même 3 heures !
Lorsque je remonte en chambre, Jérôme vient juste d’arriver. Au moins, quand on fait une anesthésie locale, on est bien réveillé ! Je n’ai pas trop de douleur. Prise de sang correct, avant l’opération j’étais à 14, après à 12 ; ce qui signifie que je n’ai pas trop perdu de sang durant l’opération. Quand le docteur Lavelle repasse dans l’après-midi donc, il refait la remarque à mon mari, comme quoi mon genou était vraiment fichu, l’opération était plus que nécessaire !
Je suis censé me lever avant le soir, seulement voilà, que ce soit en perf ou en cachet, la morphine, l’acupan ou le tramadol, ça me rend dans le quart d’heure qui suit, nauséeuse, à la limite du malaise. Il est donc décidé de ne pas me lever du tout. On m’amène le repas vers 20h mais je n’ai vraiment pas faim. Je prends la soupe et la compote.
Mardi 31 août
J’ai passé une très mauvaise nuit entre les nausées et les douleurs. A chaque comprimé donné, je me tapais des nausées… Et cet appareil qui se gonfle et reste ainsi 30 mn et qui se redégonfle, ne bouge pas pendant 15 mn et recommence !! 3 heures du mat, je sens quelque chose couler le long de ma cuisse ! J’ai cru un instant ne pas m’être retenue… C’est un peu trop épais pour cela ! J’allume et là…c’est du sang ! Cela vient bien de la plaie. On refait tout le pansement et on abandonne la botte bruyante… Elle devait trop compresser l’hématome. On mettra de la glace dessus régulièrement.
On me redonne un anti-douleur, ni une, ni deux, nausées… Je ne prendrais qu’un thé. Ce matin c’est le docteur Ducharme qui fait les visites. Apprenant pour ma nuit et mes nausées, il hésite à me lever. Mais je n’ai pas envie de perdre du temps, donc oui, je veux tenter ! Plus de bassin au lit et faire une bonne toilette, semblent être une bonne motivation ! Je commence à m’asseoir et ça chauffe de suite, mais on continu. Le chirurgien se met devant moi et une infirmière derrière. Je fais 5 petits pas et là… c’est la cata ! Je fais un beau malaise vagal ! Il me tient dans ses bras quelques minutes avant, tout en me tenant, me faire reculer jusqu’à mon lit. Je m’assoie. Je transpire, ferme les yeux et prends du temps avant d’arriver à récupérer. J’ai deux infirmières qui s’occupent de moi, elles me passent un gant et me parlent doucement. Il apprend que je ne mange pas assez, il parle de transfusion.
En fin de matinée, on vient me chercher pour la radio mais là impossible de bouger ! Une kiné également passe et me faire de tous petits mouvements. Et puis, en début d’aprèm, on m’apporte un anti inflammatoire. L’hématome est important, bien que commençant à descendre. Le genou reste chaud, on continu la glace. Pour la première fois, j’ai un répit, je n’ai pas mal et j’arrive même à dormir une heure.
Quand Jérôme arrive, vers 16h, il me fait remarquer que j’ai des marques rouges… Bon cette fois, c’est sans doute une allergie à l’anti inflammatoire. Il y a également quelques gouttes de sang au sol (et dans la douche !)… Le ménage n’a pas été fait… Après son départ, j’appelle une infirmière pour aller aux toilettes. Pour rappel, depuis le malaise, je ne me suis pas relevée… Elle me demande si je veux le bassin, ou faire une nouvelle tentative. Je n’ai pas eu d’anti douleur, j’ai un peu mangé à midi, je veux tenter !
Je parviens jusqu’aux toilettes mais je sens qu’il ne faut pas que je traîne, même assise, je sens la chaleur m’envahir, et ça tourne un peu ! Mais je suis contente, c’est mon premier aller-retour ! En traitement ce sera donc le doliprane codéiné et l’anti inflammatoire. Le soir mes rougeurs se sont étalées, heureusement j’ai mon célestène… Donc allergique au Kétoprofène.
SEPTEMBRE
Mercredi 01 Septembre
Je passe une nuit un peu meilleure. Je me force un peu à manger, je n’ai pas du tout envie d’avoir une perf… Ce midi le repas semble meilleur.
J’ai de nouveau une kiné qui vient me faire faire un peu d’exercices (flexion et extension). D. Lavelle me voyait déjà sans l’atèle, pas elle. Je remarque (et cela se verra encore par la suite) que les kinés ne sont pas aussi pressés que les toubibs. Ils prennent plus de précaution, et franchement je les écoute avant. Après tout ce sont eux qui nous font travailler chaque jour et voient les progrès ! Après je fais un entre deux. D. Lavelle passe vers 9h30 mais je n’ai pas encore fait la radio ; il repassera dans l’aprèm (en fait je suis partie sans le revoir…). Après le repas, je décide de passer un peu de temps dans le fauteuil, pour changer du lit. J’y reste au moins deux heures. Je me recouche et tente une sieste. Vers 16h, Jérôme et Marie-Alexia arrivent.
Ma tension varie entre 12 et 14. Je me lève, mais je dois appeler avant, interdit de le faire seule. Le soir, j’appuie sur la sonnette, une fois avoir fini, et j’attends… C’est trop long je file au lit seule… Il s’écoulera 5 mn avant qu’elle n’arrive… C’est décidé, je peux bien le faire seule !
Jeudi 02 Septembre
Une nuit mitigée.
Je suis debout dès 6h00. Aujourd’hui je sors ! Durant les trois jours et 4 nuits que j’ai passé à l’hôpital, pas une seule fois le ménage n’a été fait dans la chambre !!! (Signalé) Je m’en vais à Goussonville, pour la rééducation. Je rassemble mes affaires, m’habille, je n’aurais même pas de petit déjeuné, les brancardiers arrivent 07h50. Pendant qu’un s’occupe de mon bon de sortie, l’autre m’installe dans l’ambulance. Nous arrivons plus tôt (trop tôt) à Goussonville, 8h40, rdv fixé à 9h30 ! Après avoir quelques balades d’un bâtiment à l’autre, avoir trouvé un fauteuil roulant, et enfin une personne pour signaler ma présence, ils peuvent repartir (8h50). Je ne peux même pas me payer un café et je me dis que ça va être long 30 mn. Vers 9h00 j’ai une secrétaire qui me fait ma prise en charge. La réservation par Trappes avait été faite en HÔPITAL jour, mais je préférais en complète. Elle confirme que ce serait mieux et d’en parler au médecin que je vais voir. Normalement, entre l’hôpital et le centre, j’aurais dû rentrer chez moi et ne venir que le lendemain pour HÔPITAL jour…Encore une question de sous… Comme le plus souvent, le médecin n’est pas à l’heure. J’attendrais jusqu’à 10h15. Pendant ce temps, je verrais la prise en charge, rapide, d’un homme qui ne venait qu’en consultation, mais qui n’allait pas bien du tout… Après examen, il appelle côté pension complète pour m’avoir une chambre. Dans son bureau, il y a un tableau où il est précisé qu’il ne veut pas les radios mais l’histoire. Lorsque je lui ai dis que 4 des enfants étaient encore à la maison, il a trouvé ça très bien ! Il me dit « bon, moi, je suis tunisien, et chez nous, c’est quelque chose de normal 😊 » 11h30 je suis dans ma chambre (on découvrira que le lendemain que, comme à Trappes, la chambre particulière a trois formules). On commence par un long questionnaire, puis électrocardiogramme et prise de sang ! C’est aussi à ce moment qu’on règle les détails des repas. On m’enverra la diététicienne, mon cas semble compliqué ^^
Le repas arrive pendant que je commençais à ranger mes affaires. L’aide-soignante me dit qu’elle viendra m’aider plus tard. Je lui dis que je peux me débrouiller mais elle insiste. Malheureusement les deux fois où elle reviendra, je serais au téléphone ! On en a bien ri le soir ! Les repas sont bien meilleurs qu’à Trappes et ce n’est pas parce que je suis végétarienne que le plateau est vide (que je n’ai pas de plat principal). – carottes râpées, galette de pommes de terre, légumes, poisson, fromage blanc et petit suisse. Forcément, les cuisines n’étaient pas au courant, je mange très peu…
Je range mes affaires et fais une sieste en attendant Jérôme. Nous avons le droit à plusieurs visites mais une seule personne dans la chambre. Heureusement que les extérieurs sont accueillants. Lurako fait une espèce d’intoxication alimentaire, pratique pour gérer à distance quad, en plus, le téléphone du cabinet de son véto bug ! heureusement que j’ai son portable et peux laisser un sms… L’infirmière passe pour les médocs et tension, ensuite la diététicienne. Le repas du soir est également bon. – soupe légumes, pâtes / brocolis (bon ce sont des pâtes de cantine, je ne peux pas ^^. J’ai même obligé Jérôme à gouter :D), brugnon et orange. Repas du soir servi dès 18h10 ! Comment dire… je n’ai pas faim ! En général Jérôme part vers 18h20 et moi je commence à manger vers 30. Sinon après mon plateau n’est pas ramassé. Je passe du temps dans le fauteuil et quand je passe sur le lit c’est avec la glace.
Ce soir je me couche un peu plus tard mais vers 1h30 je prends le doliprane et à 4h je suis debout ! Je vais demander au kiné si je peux marcher sans la grosse atèle… J’ai la partie gauche du genou qui est toujours comme anesthésié. Une des 2 kinés vue à Trappes, m’avait dit qui lui semblait que l’anesthésiste avait dû avoir la main un peu lourde. Nous sommes deux, pour la même opération, dans le même cas ! L’hématome prend de sacrés couleurs et sur toute la jambe, jusqu’au talon. J’ai une petite douleur en continu mais supportable.
Vendredi 03 Septembre
6h00 prise de sang, je venais de me rendormir ;D J’ai eu un peu froid cette nuit. Les fenêtres coulissantes, étant dans le mauvais sens, un côté ne fermait pas complètement…
Le pansement est refait vers 7h45. Un prof de sport doit venir me voir pour le planning, sport le matin, kiné l’aprèm ! Je peux enfin décoller un peu ma jambe du lit, en la tendant. Il y a LA position qui me permet de le faire et c’est une des conditions pour ôter l’atèle. Par contre, je ne supporte pas le drap sur la jambe, heureusement qu’il fait plutôt bon dans la chambre (surtout quand on peut fermer les fenêtres correctement :D). 7h00 (par la suite ce sera plus 7h30) le petit déjeuné. Thé, pain de mie, biscotte, beurre et confiture. Je demande la groseille (à la place de la fraise proposée) « ça tombe bien, personne n’en veut ! » « Ah et bien vous pouvez me le mettre tous les matins ! 😀 ». 11h30 Pierre, le prof de sport vient pour faire le planning, et me redonne rendez-vous en début d’aprèm. Tout comme les infirmières, il est surpris que je marche autant.
– Salade de champignons, semoule / julienne de légumes, prune, compote poire.
14h30, il m’emmène jusqu’à la salle de sport du week-end et HÔPITAL jour, puis nous passons devant « sa » salle, où je viendrais tous les matins (sauf week) à 9h00. Puis nous allons dans la grande salle HÔPITAL jour, kiné à 15h15. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas autant marché ! Et l’atèle qui descend sans cesse….
Pour ce premier rendez-vous, ce sera des questions et un bon massage lymphatique. L’hématome, pourtant descendu, reste bien trop présent autour du genou. Ce qui me donne l’impression d’avoir un étau en permanence. Il y a encore 8 cm de différence entre les deux genoux ! Depuis le premier jour, une douleur du genou en interne est présente. Elle n’est pas forte mais en continu, ce qui est fatigant ; et, dans certaines positions, elle peut devenir violente. Je repars seule pour ma chambre, j’en profite pour faire un arrêt à l’accueil et vérifier que je ne me retrouve pas avec la chambre à 252 euros la journée ! Je gagne ma petite trousse avec savon, shampoing… 3 magasines pour la semaine, un jus d’orange et le wifi (qui ici fonctionne contrairement à Trappes, soi-disant un bug depuis le vendredi et pas réglé qd je suis partie) !
Et, ici, le ménage est fait TOUS les jours !
16h30 j’ai regagné ma chambre, je préviens Jérôme. Il vient avec les affaires manquantes, des œufs et du café ! Même si les repas sont bons, ils ne sont pas adaptés pour les végétariens ☹ – soupe, semoule à la tomate / tranche aubergine, dessert à la poire/amandes et une compote poire.
Je ne mangerais que la moitié, pas très faim et, ce soir, la soupe n’est pas terrible.
Je prends l’anti inflammatoire, j’ai un peu mal. Je prends quand même ma douche, me lave les cheveux… tout ça sans atèle bien sûr. Je me retrouve avec deux avis différents pour l’atèle. Pierre et la kiné veut que je la garde encore un peu et le D. Yahia veut que je l’enlève. J’ai donc décidé de ne plus la mettre juste pour tous les petits trajets (spécialement dans la chambre). Ce soir, j’ai du mal à trouver la bonne position. Je n’ai que du doliprane pour calmer… je vois minuit trente pour la dernière heure regardée.
Samedi 04 Septembre
La douleur me « réveille » vers 1h30. Je peux prendre le doliprane, donné exprès pour éviter de sonner dans la nuit. La kiné m’a formellement interdit d’utiliser la position qui lève le lit dans le creux du genou, il faut relever les pieds (pour l’hématome) mais pas les genoux.
C’est une nuit blanche. A 2h du matin, je réponds à un SMS d’Antoine, qui était en sortie. Je retente différentes positions, mais non, rien à faire, j’ai mal et n’arrive plus à me rendormir. Je décide, vers 3h que quitte à ne pas dormir et bien faisons quelque chose ! Je réponds à des messages, je regarde une série sur le PC. Je rééteins tout vers 5h00, mais toujours pas… Je remets quand même la position qui monte le genou, ça rend la douleur moins intense. Et bien dormir le genou plat, on verra pour plus tard !
6h00 passage de l’aide-soignante. Un peu plus tard c’est l’infirmière, à qui je parle de ma nuit (« mais pourquoi vous n’avez pas sonné ? », on se le demande…) ensuite le petit déjeuné. En tout cas pour ce soir : 1/ je ne dors pas à plat 2/ je demande un cachet pour dormir
Je pensais voir Pierre aujourd’hui, mais j’ai dû mal comprendre ; et la salle du week-end n’est ouverte que de 9h00 à 11h00. – Salade tomates / cœur de palmiers, endives cuites (pas mangées) /pâtes (pas trop mangées non plus), salade de fruits
En attendant Jérôme, je regarde un peu la télé, pc et lecture. Je mange les œufs qui m’apportent pour mon gouter ^^ Nous restons sur un banc dehors, pas loin de l’entrée. – soupe, (mais trop bizarre, elle est filandreuse et sucrée, je ne la mange pas), courgettes / polenta, compote de poire et banane
évolution de l’hématome
Dimanche 05 Septembre
Moral dans les chaussettes… malgré cette belle vue…
Un peu mieux dormi mais la douleur est toujours bien présente et 10/10 au levé ce matin. J’ai l’impression d’avoir une partie de la cuisse et tout le genou dans un étau, et, de ce fait, de moins bien marcher qu’hier ! Cela faisait des années que la douleur de mon genou, j’avais appris à la gérer ! Mais là, ce n’est plus la même et je ne sais pas comment faire pour qu’elle cesse ! Lors du changement de pansement (tous les deux jours), l’infirmière trouve que c’est très gonflé et chaud. Elle vérifie ma température, me dit repos ++ et on passe au doliprane mais codéiné.
– melon, flageolets / tomates provençales, raisin, charlotte aux groseilles.
Je reste calme cet aprèm, mots codés et lecture. Jérôme m’apporte une infusion froide, ce sera mieux que du café ^^ – soupe courge poireaux ? en tout cas je ne la mange pas, elle est fade et vraiment pas bonne… coquillettes (pas mangées) / poireaux, 2 prunes et une banane.
Lundi 06 Septembre
En discutant avec l’infirmière de mes nuits, nous nous sommes aperçues que vendredi avait le jour où j’avais le plus sollicité mon genou, et où j’ai également eu le moins de médicaments ! Le matin j’avais pris l’anti inflammatoire et le codéiné et après rien jusqu’au soir !
Cette nuit, c’est un peu mieux, je ne me réveille que deux fois 😀 Je prends le codéiné vers 2h00. L’hématome qui descend me donne l’impression que l’étau s’agrandit. Il monte dans la cuisse et descend jusque dans la cheville. Hier soir, on a zappé ma glace… je l’aurais bien appréciée à 2h00, mais, comme d’habitude, je ne sonne pas ! Avec les médocs et quand la glace est bien donnée, le genou ne devient chaud qu’après effort. 7h20 le simple doliprane. 9h30 Pierre vient me chercher. Vélo bras pour 15mn et 20 watts, (minimum à faire 50ts/mn ; je tourne entre 60 et 65), pour le genou : extension et flexion avec skate entre autres. Je crois Yahia dans les couloirs, on garde anti inflammatoire et codéiné.
– céleri, purée /aubergines, compote de poire, banane.
13h35 première fois que j’y vais seule et je me perds… J’étais partie pour la grande salle de sport, chemin pris avec Pierre… Massage lymphatique et quelques petits exercices pour la flexion. Ensuite je m’installe sur un banc dehors. 17h30, remontée dans ma chambre, le genou est encore gonflé et chaud, j’ai interdiction de trop marcher jusqu’à demain.
– salade verte, purée / fenouil, salade de fruits.
Je suis fatiguée, 22h30 j’éteins tout !
Mardi 07 Septembre
Pas une bonne idée de se coucher, vers minuit trente je me réveille. Vers 1h00, l’infirmière passe, j’en profite pour lui demander un doliprane et de la glace. 5h15 je suis de nouveau réveillée. Même douleurs qu’hier, pas plus mais cela ne me rassure pas pour les exercices. Je tente de prendre l’anti inflammatoire et les anti douleurs à des heures différentes pour voir si la nuit se passe mieux.
évolution de la cicatrice
– Betteraves, flageolets, compote de poire, prunes.
Comme j’ai le genou encore très gonflé et qui chauffe rapidement, hier les kinés m’ont proposé de venir me chercher avec le fauteuil. Ainsi, je ne ferais que le retour en marchant. 14h30 je ne vois toujours personne arriver, pour un rdv à 14h ! Je descends seule. Nous travaillons sur l’extension et la flexion. Judith arrive vers 15h30, nous nous installons sur un banc dehors un bon moment avant de monter. Elle repart vers 17h30.C’est une vraie amie, c’était bien sympa ! Juste après le docteur Yahia arrive, il y a bien signe d’inflammation dans la prise de sang ! Il faut donc continuer l’anti inflammatoire et le doliprane codéiné.
– salade verte (à la place de la soupe, c’est la seule proposition, mais comme j’aime, ce n’est pas un problème), semoule : haricots verts, compote de poires, flan poires.
Mercredi 08 Septembre
La nuit est très moyenne… Je n’ai pas forcément de douleurs intenses, mais en continu. Je découvre un muscle sur la cuisse, un en externe plutôt. Je m’en serais bien passé ! Pierre vient me chercher vers 9h00 (et me raccompagne en fin de séance) pour les exercices. Je commence toujours par le vélo à bras. Je repars avec une feuille d’exercices que je peux faire seule dans ma chambre.
Séance kiné avec un exercice compliqué, l’appareil de cryothérapie (pour refroidir le genou) et marche. Je passe l’après-midi dehors avec Jérôme et Marie-Alexia. Nous avons le droit à plusieurs visites par jour, mais qu’une seule personne à la fois dans la chambre. Nous profitons donc qu’il fasse beau pour rester dehors. Je ne marche pas encore trop loin, il est parfois difficile de trouver un banc^^. Le soir, la douleur est intense, le genou et la cuisse.
« Il faut être patiente ! » J’ai l’impression de n’entendre que ça ! Cette nuit, la douleur était ingérable et limite de ma patience ! C’est le fameux muscle de la cuisse qui prend le relais, lorsqu’enfin je trouve une position où le genou ça va…. Rien ne va depuis hier soir… Ce matin, le genou est un peu moins chaud, mais le moindre mouvement me donne des suées et nausées.
l’hématome continu de descendre
Ce matin, Pierre me propose d’alléger les exercices du genou et d’augmenter le temps bras. Nous passons donc à 20 mn et 25 watts ; je garde mes 60/65 tours mn, pas d’exercices de flexion mais un peu plus de marche. On me dit que le médecin ne passera que le lendemain, et pour cette nuit ? Il est méfiant, il ne veut pas me donner des anti douleurs trop fort à cause des malaises faits à Trappes.
– Taboulé, courgettes / polenta, brugnon et orange.
Nous avons pas mal discuté avec Chloé (elle est dans sa dernière année de kiné). Elle est supère. Le premier jour, le vendredi, c’est Alice qui me prend en charge mais elle part en vacances le lundi. C’est Camilla (kiné polonaise) qui prendra la suite et parfois avec Chloé. Camilla ne parle pas trop le français, mais fait beaucoup d’effort et elle supère gentille aussi ! Je vais enfin ne plus avoir besoin de l’atèle. Dr Yahia passe et fini par me dire (ne pouvant / voulant pas me donner des médocs plus forts), « je ne peux pas prescrire de la patience » … Il propose de tenter la compresse tiède d’alcool le soir (on passe du froid au chaud). L’infirmière du soir me dit que c’est un très bon médecin et confirme qu’il a « peur » de mes réactions si on change l’anti douleur. Elle est peu convaincue pour la compresse.
Vendredi 10 Septembre
J’ai passé une nuit moyenne. J’ai un peu mieux dormi entre les nombreux réveils, celui de 5h00 étant le dernier, impossible de me rendormir. Le matin, le sport sera un peu plus intense qu’hier. 20 mn vélo / bras, skate, extension et flexion et nous terminons par une marche un peu plus longue. Samedi, Pierre est de garde à la salle de 9h00 à 11h00, j’irais et je ferais repos le dimanche.
– carottes, purée / épinards, compote de pomme et 1 pomme
– salade verte, purée nature et purée brocolis / poêlée forestière, compote pomme et une banane
Sbig (kiné polonais) est venu montrer à Camilla le fonctionnement du Kinétek. Camilla met à 40 degrés mais j’éprouve une petite douleur, elle redescend à 38. Puis mine de rien, elle l’a remonté à 40, je terminerais à 43. Sbig passait me voir et, à chaque fois, il me disait GLACE ce week-end GLACE ! Il me demande, également, si je veux venir le lendemain à 10h00 pour le kinetek. Bien sûr ! Je lui ai expliqué que c’était compliqué de d’avoir la glace…aujourd’hui, je l’ai demandé vers 16h00, elle m’a répondu, sans même me regardé que là elle ne pouvait pas, et je ne l’ai eu que vers 18h00, et encore en la réclamant deux fois !! Vers 19H00 j’en redemande et j’ai encore attendu… Ce qui m’agace c’est qu’elles ne semblent pas comprendre que, pour moi, la glace est un médicament, pas un plaisir ! C’est LE moyen de faire disparaître l’hématome et de soulager la douleur. Je comprends qu’elles sont peu nombreuses et ont du boulot, mais là ça prend deux minutes…
Avec l’infirmière de nuit et l’aide-soignante, je n’ai pas ce souci d’attente ; par contre, elles n’étaient pas au courant pour la compresse d’alcool. Elle pensait même que c’était une décision d’infirmière, alors je lui ai expliqué que non, c’était bien le Dr Yahia qui l’avait prescrit !
Samedi 11 Septembre
A 6h00, l’aide-soignante de nuit m’apporte la glace ! Yes ! Vers 7h00, l’infirmière en m’apportant les médocs (la même que celle d’hier à 1600), me dit qu’elle viendra faire mon pansement vers 9h00, juste avant le sport. Je lui propose, donc, de m’apporter la glace en même temps. Tout en partant, et toujours sans me regarder, elle répond « Si je peux » et elle se barre… Non mais sérieux ?? Je la sais derrière la porte et qu’elle entendra donc je parle fort en précisant que cette glace c’est un MEDICAMENT, une OBLIGATION !! Quand on lui demande un médicament, elle ne répond pas « si je peux » !! Elle ne semble pas avoir compris l’importance… Plus vite mon hématome sera parti, plus vite je n’aurais plus besoin de glace ! Je suis en pétard !!
Sinon, pour la deuxième nuit consécutive, et malgré les 3 réveils entre 23h et 6h, le sommeil est meilleur, et le genou moins douloureux. 9h00, toujours la même infirmière revient, tout sourire, avec la glace, s’excusant presque et me disant « ce n’est pas de votre faute » (parce que moi, je lui ai dit « désolée du ton mais c’est vraiment important pour moi »). Je lui confirme qu’elle peut déposer la glace, même si je ne suis pas dans la chambre, pendant ses tournées de médicaments, qui correspondent à 30 mn près à mon retour. Ce sont, également, les deux moments primordiaux : le matin je reviens du sport et l’aprèm de la kiné plus la balade…
50 minutes de kinetek (c’est hyper cher comme machine !) et 7 degrés d’amplitude de gagnés ! Nous avons commencé par monter de 2 puis 3 degrés (commencé à 40 degrés). Puis, je me suis aperçue que cette douleur apparaissait à une certaine amplitude que ce soit en montant ou descendant. Il suffit donc de la passer ! Arrivée à 45, j’ai demandé direct de mettre à 50. Hier j’avais arrêté à 43 :D. C’était avec Dorotha, kiné polonaise, (et oui encore^^), et femme de Sbig. Je m’appuie plus souvent aussi sur ma jambe, devant le lavabo par exemple. J’ai la sensation que je vais avancer plus vite… Après la kiné, je reste un peu dehors, pas loin de l’accueil, avec Jérôme et Marie-Alexia.
Le rythme de la glace semble avoir été pris, je l’ai dès le premier passage de l’aide-soignante à 6h00. Et heureusement car c’est dès 1h00 que je commence à regarder ma montre toutes les heures ! Par contre, je pense dormir entre chaque (contrairement au vendredi de la semaine dernière). C’est agaçant, parce que je ne pense pas avoir forcé hier !
Tiens ce matin c’est pain au chocolat au lieu du croissant ^^
Il y a quand même une majorité d’infirmières et aides-soignantes bienveillantes dans ce service. Elles arrivent à prendre du temps avec toi et à être à l’écoute. C’est peut-être par ras le bol (mais même pas une question d’âge ou de temps dans le métier !) ou peut-être mauvais choix de métiers, mais certaines ouvrent la porte, à peine bonjour et la referme comme si elles avaient peur de ce que tu pourrais demander, ou alors elles te disent qu’elles n’ont jamais le temps… Je m’adapte 😀
Dimanche c’est le sport dans la grande salle et c’est Ornella (kiné également polonaise) qui est de garde. Je m’installe sur le vélo bras mais l’écran ne fonctionne pas… La résistance ne me semblant pas très élevée, j’en fais 35 mn ; Ornella ne connaît pas bien les autres appareils, même si elle est très gentille, elle ne me guide pas pour les exercices. Je ferais donc le reste dans ma chambre, en reprenant ce que je fais la semaine avec Pierre : 10 pointes, 10 talons et 10 talons / pointes, pour chaque : série de 10 et 4 fois ; 10 extensions 4 fois et 4 séries de 10 avec le skate (que Dorotha m’avait monté la veille dans la chambre).
– asperges, purée / julienne de légumes, compote pomme, choux à la crème.
L’après-midi est calme, c’est dimanche, je lis en attendant ma visite du jour 😀
Je continue dans mes supères nuits… Je n’ai pas trop mal mais plus du tout envie de dormir dès 2h30 ! Vers 3h00, je prends mon codéiné, je remets un peu d’alcool sur la compresse et prends mon pc. 6h00, la glace arrive, j’ai redormi un peu jusqu’à 7h15, heure où passe l’infirmière pour donner les médicaments. 9h00, je descends pour mes exercices avec Pierre. IL m’ajoute de la résistance au vélo/bras et nous ferons une longue marche en passant par l’extérieur. Quand je lui demande si on prend l’escalier, il me répond qu’on se le garde pour plus tard… Quand je remonte dans ma chambre, la glace est là, chouette !
Aujourd’hui, c’est le jour du pansement (tous les deux jours, on le change) et la cicatrice est très belle ! L’infirmière me dit, que si tout va bien, on retire les deux fils du bout, les autres se désintègrent seuls.
Dans la chambre, je commence à me déplacer avec une seule béquille. Pierre et les kinés me demandent d’attendre encore un peu pour les longs trajets. – tomates / cœur de palmiers, purée / ratatouille (je n’ai jamais eu autant de purée !), compote pommes, 2 kiwis
Cet aprèm, objectif 60 degrés avec le kinetek atteint ! 10 degrés de plus, mais pas sure de faire 70 demain. Maintenant, c’est moi qui règle mes degrés ! Nous faisons, pour terminer, 5 mn de cryo. Quand je m’assoie pour mettre mes chaussettes, Alice me dit que je suis à plus de 60 degrés ! Elle me donne un petit exercice à faire en étant assise sur le lit, de laisser pendre la jambe. Actuellement si je fais ça, je ne la laisse pas se fléchir pour prendre sa place verticale normalement, en la retenant.
– salade verte, tomates provençales, banane, pomme et compote de pommes.
18h30, n’ayant pas eu de réponses à mon dernier sms la veille, j’appelle papa. Je tombe sur Françoise… Papa dort énormément depuis dimanche (merci de nous avoir averties…), ils ont décidé d’arrêter les traitements. Papa semble abandonner le combat, il ne mange plus et a mal dès qu’il ouvre les yeux. Ils ne laissent que les anti douleurs et le glucose. J’appelle aussitôt ma sœur (qui préviendra mon frère). Elle décide de partir sur place, dès le lendemain.
Mardi 14 Septembre
Une raison de plus pour ne pas trop bien dormir… En analysant mes 4 derniers nuits, j’ai l’impression que c’est après chaque utilisation du kinetek, va falloir que je vérifie. J’ai quand même fait mes exercices et nous avons fait un grand tour mais par l’intérieur, il pleut tellement !
8h30, 10h25, toujours pas de nouvelles des infirmières de Vallespir, où se trouve mon papa. Ce n’est que vers 11h00 que j’ai la confirmation que tout est arrêté sauf l’anti-douleur et le glucose. Elle me dit également qu’il a eu une grande toilette samedi, dimanche il était d’avantage fatigué et lundi matin il refusait de manger. Elle me dit qu’il est très anémié, mais selon comment tiendra son cœur, cela peut durer de quelques heures à quelques jours… Céline étant arrivée, mon frère et moi serons au courant de vraiment tout et rapidement !
– avocat, semoule / brocolis, clafoutis griottes
Après-midi, comme d’habitude, Jérôme vient me voir, avec Marie-Alexia, et nous restons dehors, je commence à aller un peu plus loin que devant l’accueil, toujours à la recherche d’un banc.
– salade verte, purée / fenouil, compote de pommes, salade de fruits
Mercredi 15 Septembre
2h…3h…4h… et pourtant avec le somnifère à base de plantes et un « vrai » demi somnifère ! N’en prenant jamais, le médecin a préféré que je commence par ne prendre qu’une moitié.
Depuis le début, j’ai toujours la même douleur du côté droit. Entre 4 et 6h00, j’ai bien redormi. 6h00, je replie mes draps vers mes pieds et je voie des tâches de sang ! Pas de sang sur le pansement, ni ailleurs ! Je m’aperçois que c’est la piqure d’anti coagulant, de la veille, qui saigne ! C’était le premier soir où je la faisais faire dans la cuisse, le ventre étant un peu bleu… Cela ne saigne pas beaucoup mais en continu… (ça fait déjà 15 mn).
belle évolution de la cicatrice
J’ai croisé le médecin dans les couloirs. Je lui parle du souci de la piqure, et si on peut la remplacer par un cachet. Vu que je marche, porte les bas de contention, on arrête. Nous envisageons une sortie pour le vendredi 24.
– melon (1 tranche), 3 purées : nature/carottes et pois cassés, poire au chocolat
Pour vérifier si le kinetek est en cause, je n’en ferais pas aujourd’hui. Nous remplaçons par différents exercices et marche en extérieur. Ce matin, l’infirmière a coupé les deux bouts, elle avait hésité deux jours avant. Dans deux jours, nous retirons le pansement définitivement.
Jeudi 16 Septembre
6h00 et la glace arrive ! Cette nuit, j’ai pris le somnifère entier et … 1h15, 3h20 et 5h15 (plus du tout dormi) … La différence, c’est que je pense bien dormir entre chaque heure ! Par contre, au dernier réveil, j’ai du mal à étendre la jambe. Est-ce qu’inconsciemment je ne remets pas dans mon ancienne position et plier la jambe ?
Aujourd’hui, pour la première fois, c’est un infirmier ; il a mis une alarme pour m’apporter la glace à 10h30. N’ayant plus de piqure anti coagulant, je remets les bas. Mais même en mettant le bas déjà mis sur la jambe droite, donc un peu détendue, je le craque…
Mercredi, en fin d’aprèm, j’envoie un message à Jean-Bernard (mon beau-frère prêtre) car j’aimerai que papa ait les derniers sacrements avant de partir. Il est baptisé et a fait sa première communion, et même s’il ne pratiquait pas, il croyait en quelque chose, « au curé de campagne » comme il aimait dire. Je suis sure qu’il n’était pas contre… J’avais également besoin de savoir ce qui pouvait se passer, s’il ne les avait pas à temps.
Cette fois c’est Antoine qui vient avec son papa. Je rallonge la marche, nous prenons le chemin conseillé par Pierre, dans la forêt. Puis nous allons nous asseoir sur un banc. 1km330 de fait.
Pendant la séance de kiné, le père Etienne Laffaye m’avait appelé, je n’ai pu le rappeler que vers 15h. Je lui explique la situation, comme, par exemple, qu’il était préférable qu’il n’arrive pas en même temps que sa femme car, je ne suis pas sure qu’elle ne le mette pas dehors (j’apprendrais plus tard qu’elle ne savait pas que c’était moi qui avais demandé et, comme il était déjà là quand elle est arrivée, elle l’a laissé faire). Nous avons raccroché, il est parti immédiatement ! Mon papa a pu avoir les derniers sacrements et c’est comme si, il les avait attendu ! Je les avais demandés pour ma grand-mère (qui était plus consciente que papa)
22h20, j’éteins tout, mon genou est douloureux, je suis fatiguée.
22h42, Céline m’appelle… c’est terminé…
La cérémonie sera mercredi.
Je ne dirais jamais assez merci à mon beau-frère qui a si vite trouvé un prêtre (Valespire n’en ayant pas sur place), et au père Laffaye de s’être aussi vite déplacé !
La nuit est longue…
Vendredi 17 Septembre
Céline et Françoise sont allées aux pompes funèbres, cercueil / urne / devis pour la cérémonie.
Je voulais trouver un texte religieux (mais qui ne le fait pas trop à la lecture, il est entouré de non croyants) parlant du pardon. Quand je suis venue le voir en août, il m’avait demandé pardon ! J’ai fini par trouver un poème, non religieux, qui parle de choix, bon ça lui correspond aussi ! J’ai écrit quelques lignes avant.
« Aujourd’hui, nous sommes loin l’un de l’autre, mais seulement physiquement. Nous avons pu nous dire tout ce que nous avions et devions nous dire. Tu avais entamé le chemin du pardon, en refusant même que je te trouve des excuses. J’ai donc voulu t’aider, à ma façon, en te faisant donner les derniers sacrements, afin d’avoir le choix de continuer sur cette voie… ou pas.
Aujourd’hui, il n’y a plus de passé, tu es, et sera à jamais, dans mon cœur. J’ai choisi ce poème parce que, lui aussi, présente un choix : que souhaitons nous ressentir, lorsque demain nous penserons à toi ? Pour ma part, je préfère tout le côté positif, car je pense que c’est ce que tu aimerais, pour nous tous. »
Tu peux pleurer son départ ou …
Tu peux pleurer son départ Ou tu peux sourire parce qu’il a vécu
Tu peux fermer les yeux et prier pour qu’il revienne Ou ouvrir les yeux et voir qu’il est parti
Ton cœur peut être vide de ne plus le voir Ou il peut être rempli de l’amour qu’il a partagé
Tu peux tourner le dos à demain et vivre le passé Ou tu peux être heureux pour demain à cause du passé
Tu peux te souvenir de lui et seulement qu’il n’est plus Ou tu peux chérir sa mémoire et la laisser vivre
Tu peux pleurer et te renfermer, être vide et tourner le dos Ou tu peux faire ce qu’il aurait voulu, sourire, ouvrir les yeux, aimer et aller de l’avant. Texte de source inconnue
– Salade de pois chiche, purée / épinards, poire, banane
Je pense que je n’étais vraiment pas dans mon assiette… Je vais aux toilettes en ne prenant qu’une béquille (je le fais régulièrement mais que dans la chambre). Je retourne vers mon lit et ne vois qu’une seule béquille au pied de mon lit… Sans m’en rendre compte, je suis revenue sans béquille ! Elle est bien restée dans les toilettes ! Après les 1,330 km faits dans la forêt, après la psy – ah oui, à force de me la conseiller je la fais venir. J’avais quelques points à éclaircir sur l’enterrement et le fait de ne pas y être – et la kiné, je remonte dans ma chambre. A l’accueil, elle me dit « j’ai déposé une surprise dans votre chambre ». En effet, un superbe bouquet est là, sur ma table. Il est de la part de mes collègues ! J’ai des collègues en or !
Encore une nuit avec de nombreux réveils mais moins de douleur. J’ai surélevé d’avantage les pieds du lit et dort la tête moins haute.
Aujourd’hui, je suis attendue à la salle de sport ; La veille, Pierre m’a présentée aux deux kinés de garde du weekend. Ensuite, Sbig me met le kinetek. Nous commençons par le skate puis une machine pour travailler les bras avec trois positions différentes, et une autre avec deux positions (on la surnomme le taureau^^), 15 mn de tapis de marche (1km/h) en faisant attention à bien appuyer sur le talon et déplier. Cette machine sert pour réapprendre le schéma de marche ! et on termine par un peu de skate. Côté kiné, massage et kinetek, j’arrive à 75 degrés. Sbig me monte l’appareil dans ma chambre pour en faire dimanche !
Je n’ai pas eu la glace correctement aujourd’hui et j’ai loupé un codéiné. Pourtant, même avec tous les exercices de faits, je suis surprise : je n’ai pas « si mal » !
– salade verte, semoule / julienne de légumes, 2 prunes
Dimanche 19 Septembre
On ne change pas une équipe qui gagne : réveils 1h, 3h et à 5h je ne me rendors plus et les douleurs sont de nouveau là.
Je pars à la salle pour 9h00 : skate, marche (1,2km/h) pour 20 mn, la presse mais faible en série de 10, ensuite les bras avec les trois positions (5 séries de 10).
tapis de marche
3 positions pour les bras
presse
2 positions pour les bras (surnommée « le taureau »)
Dans ma chambre, je fais le kinetek pendant 35 mn et jusqu’à 75 degrés, suivis de quelques exercices flexion/ extension.
– salade verte, ¼ tomate avec une fine tranche de chèvre et salade verte, pâtes / courgettes, flan
Même à distance, avec Céline, nous parvenons à échanger nos idées pour la cérémonie, comme pour mon texte qui sera lu par elle et mon frère.
Dernière ligne droite pour la sortie vendredi. Je me réveille vers 3h45, et plus du tout envie de dormir. Les douleurs sont au top ! La glace n’améliore rien et, j’ai même l’impression que c’est pire. L’arrêt de l’anti inflammatoire ? Le genou est quand même moins chaud. Ce matin, Pierre est absent parce que sa fille est malade ; je fais donc mes exercices seule, les mêmes que je fais chaque matin. Je reste dans la salle : 20 mn pour les bras, (maintenant je sais la programmer), le skate, les pointes, les talons, et les deux ensembles, l’extension (meilleure mais je dois tenir plus longtemps), et le tapis de marche, 20 mn à 1.6km, je tente de me tenir le moins possible aux barres mais difficile. Je fais attention de bien dérouler le pied et de faire la bonne flexion. Il pleut assez fort, du coup je remonte dans la chambre.
Séance kiné, sur le kinetek je parviens au 82, on monte et redescend un immense escalier. D’ailleurs, à la descente, j’ai eu un petit vertige, je ne devais vraiment pas regarder ailleurs que devant mes pieds. Nous avons également fait l’élastique attaché à la cheville. Dr Yahia me confirme ma sortie pour vendredi et m’examine. Il me demande de me tenir d’abord sur la jambe valide puis l’autre, puis tenir sur la jambe et plier. La droite, aucun souci amis à gauche, je me fais un peu mal. Il me prescrit une prise de sang pour le lendemain.
– salade verte, semoule / blettes, pêche
Mardi 21 Septembre
Toujours la même chose pour le sommeil 4h15, 5h30, 6h00 debout, la glace et l’infirmière pour la prise de sang arrivent. J’avais éteint vers minuit. De nouveau sans Pierre : 25 mn de vélo/bras, 5 séries de 10 de skate, les pointes/talons et talons/pointes, pour l’extension je ne ferais que trois séries de 10. J’ai terminé par une marche, en extérieur, de 300 m en faisant le pas espagnol 😀 (de bien lever le genou comme si je devais monter sur un trottoir).
– concombre, purée / brocolis, compote, 4 quarts
L’après-midi, c’est moyen… Avec le kinetek je m’arrête à 79 degrés, par la douleur. Massage lymphatique et je remonte. J’essaie de dormir un peu avant l’arrivée de Jérôme et Marie-Alexia. Même la glace semblait sans effet…
Douleurs ++ et toujours pas de changements sur les anti douleurs…
Mercredi 22 Septembre
J’ai très peu dormi, la douleur est en continue, malgré la glace. La cérémonie pour papa a lieu cet après-midi…
Salle ; vélo/bras, skate, marche sur le tapis avec 15 mn à 1.5 et 5 mn à 1.7, demain on accélère le pas. J’expliquais à Pierre ce souci de sommeil dû à la douleur puis cette douleur moins supportable dû à la fatigue… Il choppe Yahia dans les couloirs, il vient et m’écoute. Il est fort probable que ce sont des adhérences qui s’arrachent durant les efforts. Je dois reprendre l’anti inflammatoire, et il me reparle du souci de ne pas pouvoir me donner des antis inflammatoires plus forts. Ensuite, il me répète, au moins 3 fois, que je suis en avance sur le protocole et par rapport à l’état de mon genou avant opération (il ne fléchissait plus et ne se tendait plus non plus depuis au moins 2 ans !!), que je ne dois pas trop forcer et surtout être patiente ! Je lui ai expliqué, qu’à force de ne pas dormir, je perdais le moral et n’avais plus l’impression de progresser… « Vous êtes en avance ! Surtout avec l’état de votre genou avant et les années de douleurs ». Je n’ai pourtant, franchement pas, l’impression d’être en avance ou de forcer…
-salade de tomates, petits pois/carottes/1 pomme de terre, compote de pommes, pêche
Enfin, la douleur diminue. Les papiers sont prêts pour demain, j’ai mon planning pour les semaines de rééducation. Je commence donc lundi et par… la piscine ! Je dois me commander un maillot de bain !! et plus qu’à espérer que mon allergie au chlore a disparu ! 20 mn de vélo/bras, 25 mn de tapis de marche à 1.5 jusqu’à 1.8 et 10 mn à 2km/h et une autre forme d’escaliers (avec deux hauteurs de marche)
Chloé, pour la seconde fois, me fait un massage de la cicatrice et utilise des ventouses pour ôter les adhérences.
Vendredi 24 Septembre
Autant dire que j’étais prête bien longtemps avant l’arrivée du taxi, vers 9h30. Contente de rentrer, mais je désenchante quand je vois le nombre de coup de fils que je dois passer, afin de trouver un taxi pour les 4 semaines à venir ! Heureusement que certain(e)s sont sympas et me communiquent le téléphone de collègues… Ce sera Alexis et Laurent. Lundi matin, Jérôme devra m’emmener, Laurent pourra venir me chercher à midi. Je vais avec Antoine voir les juments mais…. Nous avons dû prendre la voiture de JS et donc… pas de clef ! Antoine passe par-dessus mais moi je resterai dehors^^ Il ouvre le SAS pour qu’elles s’approchent 😀
Il me reste deux anti-inflammatoires, pas de somnifères mais j’ai des codéinés. On fera avec, c’est ça de ne pas avoir été à la pharmacie… 1er apéro depuis des mois ^^ (avant l’hospitalisation, je ne prenais plus d’alcool les soirs d’apéro), Marie-Alexia a fait des îles flottantes, sans les blancs ^^.
Les garçons travaillant, nous allons avec mon mari et ma fille, visiter les jardins et la maison de Claude Monet. Cela faisait un moment que nous en parlions, hier je réservais les billets pour ce matin ! Nous avons vraiment eu de la chance avec le temps, juste un moment où il a plu un peu fort mais cela n’a pas duré ! C’est vraiment magnifique et je pense qu’il faut absolument y aller à d’autres saisons !
Les jardins :
Nous nous approchons de la maison :
Un intérieur coloré :
Son atelier n’est pas visitable.
Son atelier caché derrière des fleurs et non visitable
Je pars quelques jours dans le sud pour voir mon papa. Je réserve le train, un petit appart à Amélie Les Bains et une voiture de location, pour la période du 04/08 au 09/08. Je compte profiter de 5 jours (le 09 partant tôt le matin) pour être à ses côtés. C’est sans compter les mauvaises surprises…
Lorsque j’arrive le mercredi, j’apprends qu’il n’y a qu’une seule visite d’autorisée, dû au covid, et il y a déjà sa femme….(qui savait que je venais….). Je décide d’aller tout de même jusqu’à la clinique et nous discutons. Elle n’a pas l’intention de me laisser les 4 jours restants….Merci…. Elle garde le vendredi et fini par « m’offrir » le dimanche. Je ne dis rien, pour papa, je fais avec… mais j’en ai gros sur le cœur ! Je prends la route pour Amélie-les-Bains.
Patricia m’accueille pour le logement. C’est une amie de la proprio et elle est supère sympa ! Surtout qu’il n’était pas facile à trouver et le parking, bonjour l’angoisse… On voit des traces sur le mur, elle me prévient que certains ont même cassé le moteur dans la côte, et que le châssis de la voiture peut toucher à 2 endroits… Je descends quand même, mais en effet, je ne le ferais qu’une fois ! Le lendemain, j’ai calé juste dans le virage et bonjour le bruit du moteur quand je suis repartie ! J’ai préféré aller me garer sur un parking payant ! Patricia me prend même ma valise ! Elle me déplie chaise et petite table sur le balcon et nous faisons le tour. La vue est superbe !
A part le frigo qui se déclenche très bruyamment en pleine nuit, le parking et pas de wifi, j’y ai passé un moment agréable ! Je ne suis pas loin du centre-ville, il y a restaurants, brasseries / snacks et de quoi faire les courses. J’entendrais tous les soirs, les différents groupes de musique, en laissant la fenêtre ouverte. Le premier soir je suis surprise, c’est une fanfare mais, il y a un bruit qui ressemble à un feu d’artifice (voir vidéos : https://www.youtube.com/watch?v=c4q2BTzuTQw&list=PLCsshbBiGti9nnPMOui0DVkHxwV11OpU3&index=1).
Le jeudi 5, je vais enfin pouvoir voir papa, j’y vais au plus tôt et mange avec lui. Le matin, il est assis dans son fauteuil, nous pouvons discuter, rire, tout va bien. Le médecin passe, parle d’une nouvelle chimio, ce qui ravit papa, car, pour lui, ça veut dire ralentir la progression du cancer ; il parle également d’une possibilité de retourner au Boulou (et là, pour les visites, ce sera plus simple, il y a un parc !). La chimio passe et.. l’état de papa se « dégrade » au fur et à mesure de l’après-midi. Il dort beaucoup, transpire … Le médecin repasse, ils vont baisser la morphine. Je pars vers 17h00, il n’est pas trop mal. Je lui avais promis de rester tant qu’il dormait. A chaque fois qu’il émergeait, il me faisait un petit signe de la main et un sourire.
Le vendredi je laisse donc ma place. Je vais profiter pour aller me ressourcer dans l’Abbaye Sainte Marie à Arles sur Tech. Je passe également devant le superbe Hôtel de ville.
On ne pleure pas devant un malade, on ne dit pas tout ce qui ne va pas, il a besoin de nos sourires, de notre force… alors de le garder pour soi est parfois lourd et cet endroit m’a permis de prier et de laisser couler mes larmes.
Il y avait également une exposition de différents peintres, sculpteurs J’ai bien aimé ces tableaux.
J’ai ensuite voulu aller voir une chapelle mais… Plus la route de montagne montait, plus elle se rétrécissait ! Et puis voilà que mon GPS me dit être arrivée… hum il n’y a qu’un mur de pierre !!
Je continue de monter jusqu’au panneau qui dit : Route de montagne, rétrécissement, croisements difficiles, impossible de faire un demi-tour. Heu….Bon, on va opérer un demi-tour de suite alors ! En redescendant, je m’arrête sur un petit parking, et je vois le chemin de randonnée à pied, conduisant à cette chapelle. Oui mais 2.6 kms et c’est très pentu, je crains pour la descente…
Je choisis de rentrer et d’écouter les musiques, faire des courses pour les prochains repas…
Le samedi quand j’arrive, je vois la perf de sang, papa dort mais a des soubresauts à cause des douleurs. Il me fait peur, il en a marre et ne veut plus se battre… Ses globules rouges sont , de nouveau, trop descendues et on ne sait pas pourquoi … Je demande ce qu’il s’est passé. Le vendredi, en effet, ça n’allait pas mieux et ils ont dû transfuser, sans doute la chimio, pourtant moins forte que les précédentes. Le Boulou est repoussé à lundi. Pendant le repas, papa mange, très peu, nous parvenons encore à rire. Il n’aura qu’une heure trente de vraiment bien. Je lui passerais le gant sur la figure plusieurs fois dans l’après-midi, je l’aiderais pour boire et à chaque fois qu’il se réveille nous avons un peu d’humour. Il se reprend un peu. Quand je pars, c’est de nouveau, un moment où il ne va pas trop mal et surtout où il est conscient. Moi je ne dois pas être trop bien, je me retrouve en Espagne ! Demi-tour à la frontière…
Le dimanche, n’entendant aucun bruit, j’entre doucement sans frapper. Il dort, cette fois paisiblement, je m’installe et j’attendrais qu’il se réveille. L’infirmière m’explique qu’il a eu une toilette complète ce matin, (avec les douleurs trop fortes la veille, elles n’ont rien pu faire), que le tee-shirt a été coupé pour éviter de lui faire plus mal. Il est très fatigué. Cela a été la pire journée en fait ! Lorsqu’il s’est réveillé, il n’était pas bien du tout, fatigué, avec des douleurs et se sentant sans aucune force. Il retousse, ce qui lui fait extrêmement mal aux côtes ! Vers 14h l’infirmière s’aperçoit que l’antalgique n’est pas passé depuis ce matin !! Elle le remet rapidement en route et fait une piqure contre la douleur. Elle revient, plus tard, mettre un patch derrière son oreille contre cette toux et faire une nouvelle piqure.
Je ne pars absolument pas rassurée, même si comme les autres fois, il est mieux, bien conscient et près à se battre de nouveau. Je discute avec les infirmières, et même si des petites choses ne vont pas (et là je me pose la question pour ceux qui n’ont pas de visite…), avec les médecins, c’est une superbe équipe, qui fait vraiment le maximum de ce qu’elle peut, avec les moyens qu’elle a.
Avec tout le traitement du dimanche, papa va mieux le lundi et remange un peu. Plus de chimio avant 15 jours, alors espérons qu’il pourra partir pour le Boulou, où j’espère aller le voir quand je pourrais de nouveau reprendre le train (après mon opération du genou).
Seule vue de la mer que j’aurais, c’est à partir du train…
Un peu de travail, quelques séances et sorties et des trébuchages… Lors du week-end en Normandie, je trouvais également son équilibre moins bon dans le camion.
Hier, Sophie ramenait ses chevaux vers l’entrée pour les emmener sur l’ancien pré d’été. Ténébra a pris le galop, et s’est cassé la figure. Les antérieurs ont pliés, elle s’est tordu l’encolure et a ses fesses qui sont passées par-dessus elle ! Sophie a eu très peur, j’étais tournée vers l’ entrée, je n’ai rien vu…Il s’avère qu’elle a deux petites molettes tendineuses sur les antérieurs. Ce qui peut provoquer des douleurs soudaines, comme quand nous marchons sur un caillou pointu… Elle a trotté / galopé, devant le véto après le vaccin et il m’a rassurée ! Il donne son accord et encourage même à les emmener et les faire marcher ! C’est une jument qui ne doit pas aller en box ! Ça tombe bien 😀 On mettra le gel arnica le matin et l’argile le soir, quand on sort, et les assouplissements de l’encolure avant le travail. Il les a trouvées très en forme et avec un poil superbe, le cardiaque idem, il n’est plus jamais remonté pour Ténébra ! Pour le coup, là, je pense aux bienfaits de l’équipiste, vu que le travail est beaucoup plus léger !
Entre mon genou et ses molettes, nous allons marcher en douceur ! Le principal est de pouvoir partir !
Je suis allée ensuite voir Jojo et Lulu. Pas de clef, ils sont en bas, il faut que j’escalade ! Ils se sont avancés quand ils m’ont vu et après quelques caresses, ils m’ont regardé partir et sont redescendus. Pour ma part, je suis rentrée sous la pluie, en vélo… Allez plus que quelques jours avant le départ de notre randonnée annuelle, malgré mon inquiétude, j’ai hâte !
Ah oui… Le 28 juin, j’avais donc rendez-vous pour mon infiltration. Sauf que lorsque le docteur Lavelle a vu cette nouvelle radio, il a été…clair ! Pas d’infiltration, mais opération ! Et : » Où sont passés les ligaments ? » Là, je tombe des nues, « comment ça ? », « c’est tout cassé ! On opère quand ?» Et voilà, moi qui pensais devoir me « battre » pour être opérée l’an prochain, et bien la date est fixée au 30 août ! Comme la douleur est quand même bien élevée, je ne sais pas comment vont se passer ces vacances… J’emmène le vélo en plus des juments ^^